Instituteurs et agents municipaux sont de nouveau appelés à la grève ce jeudi pour protester contre le retour à la semaine de 4 jours et demi. Plusieurs manifestations sont prévues en Midi-Pyrénées.
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Les enseignants et les agents municipaux sont dans la rue ce jeudi pour une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des rythmes scolaires. Plusieurs syndicats appellent à cette journée de grève nationale pour réclamer l'assouplissement du décret instituant le retour à la semaine de 4,5 jours dans le primaire. Une journée d'action qui intervient alors que les députés examinent une proposition de loi de l'UMP donnant le "
libre choix" aux maires d'organiser les rythmes scolaires.
Dans la région Midi-Pyrénées, plusieurs manifestations sont prévues : à Foix, Rodez et Toulouse. A Foix, une centaine de manifestants se sont rassemblés ce jeudi matin. On comptait environ 300 grévistes en Ariège selon les syndicats. Dans l'Académie de Toulouse, le Rectorat dénombre 16,55% de grévistes. En Haute-Garonne, où la moitié des élèves est déjà aux 4,5 jours, il y a 30 à 35% de grévistes selon Patrice Soulié du SSUIPP-FSU.
Le reportage à Foix de Bruno Frediani et Mathilde Laban :
Une réforme encore peu appliquée
17% des communes françaises ont mis en place cette réforme cette année. Les autres attendent la rentrée 2014. Trois mois après sa mise en oeuvre, elle reste encore très contestée, aussi bien par les municipalités que par certains parents d'élèves. Mi-novembre, l'opposition à cette réforme, mesure-phare du programme de François Hollande, s'était étalée sur trois jours et avait aussi réuni enseignants, animateurs, éducateurs et parents.
Des avis syndicaux divergents
Tous les syndicats d'enseignants ne sont pas d'accord sur cette réforme. FO, CGT et Sud, qui demandent l'abandon du décret, s'opposent à ce que les activités périscolaires non liées aux rythmes (centre de loisirs, garderie) bénéficient aussi d'un assouplissement des taux d'encadrement par les animateurs comme les maires le réclament. L'UNSA ne soutient pas cette grève qui "
amalgame des revendications de toutes sortes" et le Sgen-CFDT estime qu'appeler à suspendre ou réécrire le décret
"c'est se tromper de cible" parce que "
les difficultés" relèvent "
des modalités concrètes de mise en oeuvre".
Des fédérations de parents en désaccord
La Fédération des Parents d'Elèves de l'Ecole Publique (
PEEP), deuxième fédération de parents a appelé les parents à manifester ce jeudi. Elle demande un report de la réforme et "
une grande concertation" sur la réforme des rythmes. La principale fédération de parents, la Fédération des Conseils de Parents d'Elèves (
FCPE) soutient en revanche la réforme même si elle juge qu'il aurait fallu aller plus loin.
