La varicelle et ses irruptions de boutons sont de retour. La région Midi-Pyrénées fait partie des 5 foyers les plus importants en France métropolitaine d'après le réseau "sentinelle". L'essentiel sur cette maladie la plupart du temps bénigne mais extrêmement contagieuse en 6 questions (et 6 réponses)
En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 21 cas pour 100 000 habitants. Cinq foyers d’activité régionale ont été notés, forte en Nord-Pas-de-Calais (83 cas pour 100 000 habitants), Picardie (63) et Limousin (55), et modérée en Rhône-Alpes (33) et Midi-Pyrénées (20), d'après les chiffres du réseau sentinelles.
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La varicelle qu'est-ce que c'est ?
La varicelle est une maladie extrêmement commune provoquée par un virus de la famille de l'herpès appelé varicelle-zona. C'est un seul et même virus qui peut provoquer une varicelle ou un zona. Le zona affectant principalement les adultes et les personnes âgées quand la forme classique de la varicelle affecte essentiellement les enfants de moins de 8 ans. Sans vaccination, près de 9 enfants sur 10 subiront la maladie avant l'âge de 8 ans.
La varicelle se caractérise par une éruption cutanée affectant l'ensemble du corps. Les boutons apparaissent de taille inégal, rouge et prurigineux (contenant du pus), semblables à des boutons d’acné.
Est-ce que c'est grave ?
Non, en général. La varicelle est une pathologie bénigne chez l'enfant. Le principal risque lié à la maladie étant l'apparition de cicatrices définitives au niveau de la peau si l'enfant se gratte.Elle peut en revanche être une pathologie sérieuse chez la femme enceinte, les personnes immunodéprimées, ou chez les personnes âgées. Dans tous les cas, il faut consulter un médecin généraliste.
Comment s'attrape la varicelle ?
La varicelle est une pathologie extrêmement contagieuse. Elle peut se transmettre par simple contact entre une personne infectée et une personne indemne.
- par la salive ou lors d'un éternuement
- par un contact avec les cloques et lésions encore vives d'un malade ( lorsque les boutons ne sont pas encore recouverts d'une croûte)
- par voie orale si les aliments ont été touchés par un malade.
La proximité d'un malade atteint de varicelle justifie des règles très strictes d'hygiène pour limiter le risque d'infection chez les individus qui n'ont jamais connu la maladies, ou chez les personnes âgées.
Comment la reconnaître ?
10 à 21 jours après la contamination par une personne malade (période d'incubation), le malade présente :- une fièvre modérée jusqu'à 38 °C
- des maux de tête éventuels
- des rougeurs surélevées de la peau sur lesquelles apparaissent des vésicules ou des bulles de trois à quatre millimètres de diamètre remplies d'un liquide clair provoquant de fortes démangeaisons
Comment évolue la maladie ?
- Le nombre de vésicules est variable : l'éruption peut se réduire à quelques vésicules ou évoluer en deux à trois poussées pour couvrir tout le corps (10 à 2000). Souvent, elles apparaissent d'abord sur le thorax, le ventre ou le dos, mais peuvent progressivement couvrir tout le corps, même le cuir chevelu, le visage, les mains, les pieds et la bouche. Cette éruption s'accompagne de fortes démangeaisons (prurit).
- Au bout de quelques jours, au fur et à mesure de l'apparition des vésicules, le liquide qu'elles contiennent se trouble, les vésicules sèchent et forment une croûte brunâtre. À ce moment, elles ne sont plus contagieuses.
- Au sixième jour environ, la croûte tombe et laisse une tache rosée qui disparaît sans laisser de séquelles, sauf en cas de grattage.
- La guérison est obtenue en 10 à 12 jours.
Que faire ?
La varicelle est une maladie bénigne qui disparaît d'elle-même en l'absence de traitement. Les soins apportés seront donc généralement destinés à limiter les symptômes les plus gênants, comme les démangeaisons ou les maux de tête. Attention, ne donnez pas à un enfant de médicament contenant de l'aspirine ou de l'ibuprofen en cas de varicelle ou toute autre maladie virale. Cela entraînerait en effet un risque accru d'une pathologie grave appelée syndrome de Reye.
Il faut également penser à informer les crèches, assistantes maternelles, école ou lieu de travail fréquenté par le malade. Et garder votre enfant à la maison jusqu'à ce que la maladie en soit au stade de croûtes.
