Selon un avocat de la famille d'une victime, la demande de coopération avec Israël, émanant des juges antiterroristes, n'a obtenu aucune réponse. il s'agit pourtant de savoir comment le tueur au scooter était entré dans le pays, où il avait été arrêté en possession d'un couteau.
C'est à l'issue d'une rencontre avec les magistrats enquêtant sur l'affaire Merah que maître Olivier Morice, avocat de la famille d'une des victimes du tueur au scooter, a livré cette information singulière : Israël n'aurait donné aucune réponse à la demande de coopération effectuée par les juges antiterroristes il y a plus d'un an. Et cela malgré des relations étroites entre les deux gouvernements au travers des différentes commémorations.
Il s'agit pourtant pour les enquêteurs de comprendre comment Mohamed Merah est entré en Israël (où il s'est d'ailleurs fait arrêter en possession d'une arme blanche), comme il l'a raconté lui-même pendant le siège de son appartement. Il avait en effet évoqué auprès des négociateurs de la police des voyages en Algérie, en Egypte, en Irak, au Pakistan. Et en Israël. L'enquête a d'ailleurs permis de vérifier certains de ces voyages.
Maître Morice déplore ce silence des autorités isaraëliennes, arguant que les enquêteurs français ont besoin de "toutes les informations susceptibles d'être à charge concernant Mohamed Merah mais aussi sa famille".
Depuis la mort de Mohamed Merah, trois personnes sont toujours mises en examen, parmi lesquelles son frère Abdelkader, incarcéré depuis mars 2012. Son éventuel maintien en détention provisoire sera réexaminé à la fin du mois de février.