La fusion Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon fait réagir passionnément les élus des deux régions

Favorable comme celle de Malvy ou furieuse comme celle de Bourquin, les réactions à la fusion entre les deux régions du Sud proposée par François Hollande relancent violemment le débat de la décentralisation.

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Pour Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées,c'est l'occasion de concurrencer efficacement les autres régions européennes :
"En proposant de réunir en une seule Région Midi Pyrénées et Languedoc-Roussillon et d’en faire une Région de 6 millions d’habitants, il répond à plusieurs défis. PACA et Rhône-Alpes sont, proches de nous, deux Régions parmi les plus puissantes de France, après l’Ile de France. La Catalogne est notre voisine, notre amie, mais aussi notre concurrente. C’est donc pour les années qui viennent, 10,20 ou 30 ans, le renforcement de nos propres espaces, dont nous avons dit souvent la faiblesse par rapport à ceux qui sont à nos limites, et la capacité à affronter la compétition tant au plan national qu’en Europe, que propose le choix retenu»


Pour Christian Bourquin, Président de la Région Languedoc Roussillon, c'est une véritable humiliation que subirait sa région . Il craint la prédominance que Toulouse pourrait prendre sur Montpellier.
Christian Bourquin est intervenu sur les ondes de France Bleu Hérault.


De son côté, Jean-Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche" dénonce un véritable coup de force.
Il critique une réforme à marche forcée où l'on fusionne "des régions qui n'ont aucune histoire ni tradition en commun, et où l'on signe l'arrêt de mort du département qui constitue pourtant une collectivité territoriale de proximité".


Gérard Onesta, au nom de EELV, dénonce une "pantalonnade qui ne fera qu'ouvrir d'immenses porte-cochères au conservatisme. La réforme est nécessaire mais il fallait commencer par parler des compétences et des moyens avant de regarder la géographie...il fallait prendre en compte trois critères : la cohésion socio-économique, l'histoire et la culture, la géographie et l'environnement.


Jean-Claude Luche, Président UDI du Conseil général de l'Aveyron, "le Conseil général est bien supprimé, selon le calendrier initialement annoncé. L'Etat coupe et tranche à son profit en recentralisantsous le couvert d'une soit disante politique de simplification et d'économies qui serait sans doute plus probante en commençant par cibler les compétences de chaque collectivité pour éviter les doublons.
De fait, l'Etat s'approprie le département".


Pour le Partit Occitan, c'est un diktat étatique
"Le Président, par des décisions unilatérales, casse les logiques occitane et méditerranéenne...Cette réforme éloigne le Limousin et l'Auvergne des autres régions occitanes.Elle dilue notre identité dans de vastes étendues acculturées à l'avenir économique et social incertain...
En finir avec le département aurait dû être la priorité de l'exécutif.

Selon Gérard Trémège, le maire de Tarbes, "Hollande met la charrue avant les boeufs"mais la réforme est indispensable
"Outre l'absence de concertation avec les élus locaux, la reconfiguration de la carte des régions soulève plusieurs problèmes.En premier lieu, celui de la pertinence du périmètre retenu. Qu'ont en effet en commun les Hautes-Pyrénées et l'Ariège avec la Lozère et le Gard ?
En second lieu celui du calendrier choisi. Le redécoupage intervient au moment où les régions négocient les prochains contrats de plan Etat/Région ainsi que la programmation des crédits européens.
Ais compte-tenu de l'importance de cette réforme indispensable, je formule le voeu que ce grand chambardement aboutisse".









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