Tensions autour de la destruction de parcelles illégales de maïs OGM en Midi-Pyrénées ordonnée par l'Etat

Deux agriculteurs avaient semé du maïs MON810 interdit en France sur des parcelles en Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne et Gers. Certaines ont été détruites mercredi, les autres ce jeudi avec quelques incidents entre agriculteurs et forces de l'ordre. 

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Le ministère de l'agriculture a ordonné à deux agriculteurs de Midi-Pyrénées de détruire des parcelles de semis de maïs OGM MON810 qui est interdit en France, selon un communiqué de la préfecture de région.

L'un des deux agriculteurs a obtempéré mercredi matin en détruisant lui-même les parcelles concernées, situées sur le département de la Haute-Garonne. Selon la préfecture, ces parcelles feront l'objet d'un suivi pour surveiller les éventuelles repousses.

Un autre agriculteur, possédant des parcelles dans le Gers et le Tarn-et-Garonne a reçu le même ordre. Mais selon nos informations, il a refusé de détruire ses plants estimant avoir semé avant l'interdiction et souhaitant attendre une décision de la justice en référé, attendue ce jeudi à Toulouse. L'Etat a tout de même décidé de faire détruire les champs par une entreprise spécialisée. L'agriculteur a reçu le soutien de la FDSEA 82.

Tôt ce jeudi matin, la tension était vive sur l'une des parcelles à détruire, de 11 hectares sur la commune d'Auvillar entre Tarn-et-Garonne et Gers. Les agriculteurs avaient prévu d'empêcher l'arrachage des plants mais les travaux ont commencé très tôt et lorsqu'ils sont arrivés sur place, les CRS protégeaient le champ. Il y a eu quelques échauffourées mais le champ a été détruit. 

La préfecture de Région rappelle que ces cultures ne respectent pas l'arrêté du 14 avril 2014 interdisant la culture du maïs génétiquement modifié MON810. "Par ailleurs, précise le communiqué, le conseil constitutionnel a confirmé le 28 mai 2014 la constitutionnalité de la proposition de loi relative à l'interdiction de la mise en culture des variétés de maïs génétiquement modifié, adoptée le 14 avril 2014 par l’assemblée nationale et le
5 mai 2014 par le Sénat."

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