La grève des cheminots étant reconduite au moins jusqu'à lundi 16 juin, la SNCF met en place un dispositif à l'attention des lycéens candidats au baccalauréat. Son nom ? SNCF Assistance Exams...
Anti-stress ?
Il s'agit d'éviter un stress inutile aux candidats bacheliers déjà sous pression...Alors que les cheminots vivent ce dimanche leur sixième jour de grève, la SNCF annonce avoir mis en place un dispositif spécial, à l'attention des lycéens qui passent leur première épreuve du baccalauréat lundi. Cela s'appelle SNCF Assistance Exams et cela consiste à distribuer des badges prioritaires aux étudiants qui le souhaitent. Un sésame qui les différencie des autres voyageurs, lesquels sont priés de les laisser monter avant eux dans les quelques trains qui circuleront lundi.
Le badge est imprimable à domicile à partir du site de la SNCF mais également disponible dans les gares.
La SNCF propose en outre de rembourser les éventuels frais de co-voiturage. Elle annonce en outre avoir mobilisé 10 000 de ses agents. Sur les lignes les plus importantes, trains et bus seront garantis aux heures décisives.
Toute information complémentaire peut être recueillie au numéro vert mis en place depuis le début du conflit : 0805 200 440 (appel gratuit depuis un poste fixe).
Accusés de perturber le bon déroulement des épreuves du baccalauréat, les syndicats CGT et Sud-Rail n'ont pas manqué de rappeler que seuls 8% des lycéens prennent le train pour se rendre au lycée. Et il n'est pas exagéré de dire que, traditionnellement, tous les parents qui le peuvent accompagnent eux-mêmes leurs enfants aux centres d'examen...
Les raisons d'un mouvement qui dure
Emmenés par les deux syndicats CGT et Sud-Rail, majoritaires dans l'entreprise, les cheminots grévistes rejettent le projet de loi sur la réforme ferroviaire, examiné mardi à l'Assemblée Nationale. Le texte vise pour l'essentiel à stabiliser la dette du secteur ferroviaire et à préparer l'ouverture totale à la concurrence. Pour les syndicats, le projet ne règle pas le problème de l'endettement et ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises, séparées en 1997."En l'état actuel, le texte ne convient pas", estime la CGT. "Il faut que le gouvernement annonce un report ou une substitution du texte". Pour SUD-Rail, "cette réforme ne vise qu'à répondre aux exigences de la libre concurrence". Selon FO, les cheminots refusent "de voir sacrifier leurs acquis sociaux sur l'autel de l'ouverture à la concurrence".
La réforme est "indispensable" et vise à "sauver le rail", a plaidé le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier. "Nous sommes à des niveaux de dette de plus de 40 milliards et si rien n'est fait, en 2025 nous serons à 80 milliards de dette".
Rapprocher la SNCF et RFF est "indispensable" car "il faut d'abord que ceux qui s'occupent des infrastructures (...) travaillent avec ceux qui les utilisent. Aujourd'hui ce n'est pas le cas", a-t-il ajouté.
Voir ici le reportage de Pascale Lagorce et Typhaine Urtizvéréa de France 3 Midi-Pyrénées :