Le parquet de Pau a ouvert vendredi une information judiciaire pour "blessures involontaires", au lendemain de la collision entre un train express régional (TER) et un TGV qui a fait 40 blessés. Deux juges d'instructions seront désignés.
Le parquet, comme la SNCF dès jeudi soir, précise que "les premiers actes d'enquête semblent révéler le fonctionnement anormal d'une borne
de signalisation", soulignant cependant qu'il "ne peut être affirmé à ce stade que cet éventuel dysfonctionnement soit la cause, ou la seule cause, de cet accident".
Des experts judiciaires doivent se déplacer dans les prochaines heures sur les lieux de l'accident, précise-t-on de même source.
Le secrétaire d'État aux transports, Frédéric Cuvillier, a pour sa part annoncé jeudi l'ouverture une enquête du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEATT). La SNCF a également diligenté une enquête interne.
Le TER qui a percuté un TGV jeudi soir à Denguin (Pyrénées-Atlantiques) s'est d'abord arrêté à un signal rouge, avant de repartir et de rouler à sa vitesse normale, ont indiqué vendredi les responsables de RFF et de la SNCF lors d'un point de presse.
Les enquêtes devront déterminer les raisons pour lesquelles le conducteur est reparti et a repris sa route à une vitesse normale. "Seules les enquêtes en cours pourront permettre d'établir les circonstances exactes de l'accident", ont ajouté ces responsables, précisant que "rien ne permet de dire que la chaleur a joué un rôle".
228 passagers voyageaient à bord du TER et du TGV. Jeudi soir, le bilan de la collision était de 40 blessés et 13 d'entre eux avaient été hospitalisés, dont
quatre dans un état sérieux. Vendredi, deux restaient en réanimation.
Le TER a percuté à 90 km/heure le TGV circulant devant lui, sur la même voie, à une allure réduite, 30 km/heure, apparemment en tenant compte d'un feu resté rouge sur la voie.