Le plastique : un véritable fléau pour les océans. Si on sait désormais que des "continents" de plastiques flottent entre deux eaux en Atlantique, en Méditerranée, on ne connaît pas encore l'ampleur des dégâts. Bénévoles et scientifiques vont tenter de dresser un état des lieux.
C'est la 5ème fois qu'Expédition Med part à la chasse au plastique. Pendant tout l'été, 11 écovolontaires, encadrés par des scientifiques, vont se relayer à bord d'un voilier pour prélever des échantillons dans la grande bleue.
La tâche n'est pas aisée car le terrain de jeux est très vaste et, avec les courants changeants, la chasse tourne parfois au casse tête : dans cette mer presque fermée, les déchets semblent être très dispersés et difficiles à comptabiliser. C'est pourquoi cette année, l'équipage va aller plaider demander de l'aide à tous nos voisins méditerranéens, tenter de les sensibiliser au problème.
Bruno Dumontet a monté cette opération il y a 5 ans, car cet amoureux de la mer s'est aperçu qu'on ignorait presque tout sur le phénomène en Méditerranée. Pour cette campagne 2014, Expé Med a été subventionnée par l'Etat à hauteur de 12000 euros.
Mangeons nous du poisson au plastique ?
Pour l'heure, on ne sait pas réellement répondre à cette question. Si le poisson ingère le plastique sans forcément en mourir, on ne connaît pas les conséquences sur notre organisme quand nous humain, mangeons ce poisson "pollué".
En attendant, la France commence à lutter contre cette pollution en amont. La quantité de sacs plastiques distribué dans les grandes surfaces alimentaires a déjà baissé : En 10 ans, elle est passé de 10 milliards à 700 millions…
Auteur d'un rapport sur la pollution en Méditerranée, le sénateur Roland Courteau lui, a vu l'une de ses propositions adoptée par l'Assemblée Nationale : à partir de janvier 2016, les sacs plastiques à usage unique (des sacs très fins utilisés pour emballer la viande ou le poisson) devraient être interdits.
La loi sur la biodiversité devrait même aller plus loin en supprimant tous les sacs plastiques en caisse d'ici deux ans.
Reportage : I.Bris et S.Taponier