Dans le Tarn, le déboisement s'accélère sur la zone prévue pour servir de réservoir au barrage de Sivens. Les opposants dénoncent le passage en force du Conseil général, le promoteur du projet.
Pas de répit pour les bûcherons chargés de défricher les abords boisés du Tescou, un affluent du Tarn. La petite rivière doit alimenter un futur barrage destiné à l'irrigation de champs agricoles. Plusieurs dizaines de militants écologistes tentent d'empêcher la progression du chantier. Les "ZADistes" (ZAD = Zone A Défendre) ont une nouvelle fois été évacué de leur campement par 150 gendarmes mobiles.
Mercredi matin, les engins ont entamé une nouvelle parcelle. Les opposants sentent la volonté du Conseil général de finir au plus vite les travaux de déboisement. Le barrage-réservoir de Sivens doit s'étendre sur 42 hectares pour une capacité de stockage d'1,5 million de m3 d'eau.
Cet après midi, le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet organisait une conférence de presse à Albi. Les défenseurs de la biodiversité ont rappelé qu'un recours en référé demandant la suspension des travaux doit être examiné dans 5 jours par le tribunal administratif de Toulouse.
Alors que les coupes d'arbres continuent, le collectif envisage de nouvelles actions en dehors de la zone du Testet, à l'image de celle menée mardi au siège du conseil général du Tarn.
Dans le même temps, 60 élus du parti du Front de Gauche et d'EELV ont adressé une lettre ouverte au Président du Conseil Général du Tarn, Thierry Carcenac pour demander un moratoire sur le projet du barrage.