Le gouvernement nationaliste de Catalogne a annoncé mardi qu'il allait convoquer cette semaine le référendum sur l'autodétermination de cette région d'Espagne pour le 9 novembre, malgré le rejet de Madrid, mais qu'il ne convoquerait pas d'élections anticipées.
Pour tenter de contourner l'opposition du gouvernement central à un référendum, le Parlement de cette puissante région du nord-est du pays a approuvé vendredi une loi devant servir de cadre légal à l'organisation d'une "consultation populaire", à caractère non contraignant, sur l'indépendance de la région.
Le président catalan, Artur Mas, doit ensuite signer un décret de convocation de cette consultation, que Madrid entend immédiatement contester devant le Tribunal constitutionnel.
"Ce sera cette semaine, dans les prochains jours", a affirmé le porte-parole du gouvernement catalan, Francesc Homs, dans une conférence de presse à Barcelone, appelant Mariano Rajoy à "respecter la volonté démocratique du peuple de Catalogne".
Artur Mas, allié à la gauche indépendantiste de ERC, s'est engagé à organiser, dans un cadre légal, cette consultation face à une opinion publique de plus en plus gagnée par la poussée indépendantiste. Il avait de nouveau suggéré la semaine dernière qu'il pourrait organiser des élections anticipées au cas où la consultation serait bloquée par Madrid.
Une possibilité écartée mardi par Francesc Homs: il a assuré qu'il n'y aurait aucune élection anticipée "ni le 9 novembre, ni après". "Le seul scénario sur lequel nous travaillons est celui d'une consultation et non d'élections anticipées", a-t-il affirmé.