L'Assemblée nationale a adopté ce mardi 25 novembre en seconde lecture la loi sur la réforme territoriale qui entérine le passage de 22 à 13 régions en métropole. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon sont désormais unies.
L'Assemblée a voté mardi en seconde lecture la loi sur le découpage des régions lors d'un scrutin nettement plus serré qu'en première lecture, en raison principalement d'un durcissement des écologistes et des centristes qui ont basculé de l'abstention à un vote hostile.
Un vote plus serré
Les députés ont adopté le texte, par 277 voix pour, 253 contre et 30 abstentions, alors qu'à la première lecture, en juillet, ils l'avaient voté par 261 pour, 205 contre et 85 abstentions.Le projet de loi crée 13 grandes régions métropolitaines, au lieu de 22 actuellement, alors que le Sénat en proposait 15.
Il fusionne l'Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, et Midi-Pyrenées avec Languedoc Roussillon, trois fusions vivement contestées.
Les autres regroupements sont moins polémiques : Poitou-Charentes avec Limousin et Aquitaine, les deux Normandies, Bourgogne et Franche-Comté, Rhône-Alpes avec Auvergne.
Les députés ont refusé d'assouplir, par rapport à la version votée en juillet, le droit d'option permettant à un département de changer de région, très important aux yeux des élus bretons pour "récupérer" la Loire-Atlantique.
Quel nom ? Quelle capitale ?
Languedoc, Languedoc-Pyrénées, Sud, Occitanie... Les noms les plus divers circulent pour nommer la nouvelle région née de la fusion des deux régions existantes. Mais on ne sait toujours pas qui va trancher.De même pour la capitale régionale. Si Toulouse pèse économiquement et démographiquement plus lourd que Montpellier, le maire de Montpellier, l'ex-socialiste dissident Philippe Saurel estime que la région peut bien compter deux métropoles, côte à côte.
Vidéo : les explications de François Ollier et Jean-Pierre Jauze