Le Stade Toulousain est en phase de ralentissement en championnat après deux mois fastes et se trouve contraint de réamorcer la pompe dimanche (15H05) contre le Racing-Métro, grosse cylindrée du Top 14, à Ernest-Wallon en ouverture de la 14e journée.
Le moteur était reparti ..."La victoire est impérative", résume le troisième ligne toulousain Imanol Harinordoquy, guère satisfait de la 8e place de son club à l'aube de la dernière levée de l'exercice 2014.
Car en octobre et novembre, le Stade avait "su mettre en place une dynamique positive" pour redresser la barre après un début de saison catastrophique. "Mais j'ai l'impression qu'on a perdu un peu tout ça. On repart un peu de zéro, il faut chercher des points pour remonter au classement", poursuit Harinordoquy.
... puis on a calé
En effet, les Rouge et Noir se sont d'abord inclinés à la maison contre Grenoble (25-22) puis ont conclu la phase aller par une défaite à Montpellier (23-20) samedi dernier. Une manière de rappeler que l'équilibre est précaire dans un club toujours traversé de vives tensions entre ses dirigeants.
"Les matches n'ont pas tous la même importance pour toutes les équipes mais pour nous il est crucial, abonde l'ailier Vincent Clerc. Le faux pas contre Grenoble nous met dos au mur".
On croise les doigts
Comme toutes les équipes, le Stade Toulousain a dû composer avec une préparation tronquée par les fêtes de Noël et croise les doigts pour que cela ne l'empêche pas de rivaliser avec son adversaire, réputé pour l'empreinte physique qu'il appose sur ses matches.
De type Coupe d'Europe
"Dans l'intensité et l'engagement, on part sur un match du type Coupe d'Europe, il faut que l'on se mette dans ces conditions-là", prévient d'ailleurs l'entraîneur des arrières franciliens Laurent Labit.
La manoeuvre sera d'autant plus délicate pour Toulouse que le Racing a tout à gagner de ce déplacement. Quatrième au classement, il dispose de cinq points d'avance sur la cinquième place et d'un matelas de huit longueurs sur les Toulousains.
Alors que le choc des packs s'annonce rude à Ernest-Wallon, la différence pourrait se faire comme souvent grâce à l'apport des bancs.
Si les deux équipes ne déplorent quasiment pas de blessés, le Racing a choisi de mettre au repos quelques cadres comme le demi de mêlée Maxime Machenaud, le deuxième ligne François Van der Merwe ou encore les troisième ligne Wenceslas Lauret et Antonie Claassen.
A l'inverse, les Toulousains réintègrent tous leurs internationaux, dont ceux exemptés du voyage à Montpellier (Yoann Maestri, Yoann Huget, Thierry
Dusautoir). Cela donne la mesure de l'importance de la rencontre marquée du sceau de la revanche: le Racing était venu s'imposer à Ernest-Wallon en barrages l'an dernier (21-16).
Vidéo : le reportage de Christian Neidhardt et Frédéric Desse