Castres et le Stade Français, aux deux extrémités du classement en Top 14, s'affrontent ce vendredi à Jean-Bouin avec l'idée d'entretenir la flamme qui leur a donné de l'élan ces dernières semaines. Comment chaque équipe aborde-t-elle cette rencontre ?
Avant deux semaines de coupure européenne qui ne les préoccuperont guère, Parisiens et Tarnais ont donc l'ambition de faire des provisions de points, même si leurs regards ne portent pas dans la même direction.
Le CO, 13e, a entamé son redressement après une phase aller catastrophique. Depuis, il a enchaîné deux victoires à Pierre-Antoine en rendant des copies en nette amélioration. "Castres a retrouvé de la confiance, prévient le demi de mêlée parisien Julien Tomas, un ancien du CO. Cette équipe a un gros potentiel pour gagner n'importe où". "On commence un nouveau championnat, confirme en écho le manager du CO Matthias Rolland. On ne parle plus que de maintien et je crois que les joueurs sont vraiment motivés pour nous sortir de ce pétrin".
Une victoire à Jean-Bouin serait un formidable signal pour le CO, et une opération comptable parfaite alors que deux rivaux directs, Bayonne (12e) et Lyon (10e), s'affronteront samedi. Et ce succès serait tout un symbole. "Le Stade Français, c'est le point de départ de notre début de saison catastrophique", rappelle le centre Rémi Lamerat en évoquant la défaite en ouverture du Top 14 le 16 août (25-22).
"Là, on sent un petit air de renouveau dans le groupe, poursuit-il. Et on est juste un peu mieux armé aujourd'hui qu'il y a quelque temps pour essayer d'aller les embêter".
En face, le Stade Français, actuellement deuxième, à hauteur du leader Clermont, lorgne les avant-postes. Echaudés par l'expérience de la saison dernière, durant laquelle ils avaient été sortis de la course à la phase finale dans la dernière ligne droite, les Parisiens veulent engranger tout le temps et partout. "On a toujours cette ombre au-dessus de nous, abonde l'entraîneur Jeff Dubois. Tant qu'on est en forme, il faut prendre les points."
Seule équipe encore invaincue à domicile cette saison, le Stade Français veut bien évidemment préserver cette dynamique. "On a déjà reçu de grosses écuries et on n'a pas baissé la garde. Si une équipe veut gagner au Stade Français, il va falloir qu'elle vienne nous chercher", prévient le troisième ligne Raphaël Lakafia, qui débutera au sein d'une équipe quasiment au complet. Et s'il fallait une motivation supplémentaire, la courte défaite à Lyon (12-9),
il y a une semaine, après avoir joué plus d'une mi-temps à 14 contre 15, titille encore l'esprit des Parisiens.
