Dans un mois, les élections départementales : quels enjeux en Midi-Pyrénées ?

Les 22 et 29 mars prochains, les électeurs sont appelés à élire les conseillers départementaux qui prennent la succession des conseillers généraux. Et dans notre région, les choses pourraient bouger. 

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A 30 jours du premier tour des élections départementales le 22 mars prochain, impossible de pronostiquer les conséquences de ce scrutin sur la composition des différents Conseil départementaux (ex-conseils généraux) de notre région. Le mode de scrutin a changé, le contexte politique est défavorable à la gauche, des personnalités incontournables depuis des années ne se représentent pas, le Front National est en chasse pour décrocher ses premiers sièges. Mais il pourrait y avoir du mouvement dans certains départements. 

Le contexte régional

Premier élément important, dans notre région la gauche détient 7 des 8 conseils généraux. 5 pour le PS (Lot, Tarn, Haute-Garonne, Gers, Ariège) et deux pour le PRG (Tarn-et-Garonne et Hautes-Pyrénées). La droite ne dirige que le département de l'Aveyron. 

Le mode de scrutin​

La carte des cantons a été redécoupée, les cantons fusionnés, et il faut désormais élire un binome de candidats, un homme et une femme, qui assureront une parité parfaite au sein du nouveau Conseil départemental. La totalité des sièges est remise en jeu, ce qui rebat totalement les cartes. Enfin l'abstention pourrait être très élevée notamment dans les cantons urbains.

Les enjeux dans la région 

Les départements où le jeu sera serré

  • En Haute-Garonne, la droite et le centre qui partent unis (malgré quelques dissidences) vont tenter de prendre au PS la majorité au département. Avec la dynamique de la victoire de Jean-Luc Moudenc aux municipales de 2014, la droite a lancé dans la bataille bon nombre de proches du maire de Toulouse. En face, le PS et ses partenaires sont en plein renouvellement : des nouveaux candidats et un président sortant, Pierre Izard, qui ne se représente pas. La gauche est éclatée pour le premier tour : écologistes et Front de gauche ont réussi à s'unir sur certains cantons, pas partout. L'éparpillement des voix de gauche pourrait coûter cher au second tour. Enfin le Front National tente de faire son entrée au département.
  • Dans le Tarn, secoué depuis des mois par la crise autour du projet de barrage de Sivens, tous les regards seront tournés vers le canton d'Albi 4 où se représente Thierry Carcenac (PS) le président du Conseil général. Difficile de dire quel effet le dossier Sivens aura sur le vote et sur la majorité de gauche sortante, d'autant que le département doit débattre le 6 mars, 2 semaines avant le scrutin, de l'avenir du projet. Enfin, dans certains cantons, le Front National sortira sans doute en tête au premier tour.
  • Dans le Tarn-et-Garonne, la situation est aussi assez complexe : le président du Conseil Général PRG Jean-Michel Baylet, battu aux dernières élections sénatoriales, est fragilisé. La droite, dirigée par Brigitte Barèges (qui est elle-même candidate sur Montauban 3 et a envoyé son chef de cabinet de la mairie de Montauban face à Jean-Michel Baylet sur le canton de Valence d'Agen), rêve de faire tomber la maison Baylet. Mais tout dépendra sans doute de l'attitude des socialistes, qui ont peut-être les clés du scrutin entre leurs mains. 

Les départements où la situation ne devrait pas changer

  • Dans l'Aveyron, répétons-le seul département à droite de la région, la gauche ne sera pas en mesure d'empêcher la réélection de l'UDI Jean-Claude Luche.
  • Dans l'Ariège, le départ d'Augustin Bonrepaux ne devrait pas changer la majorité, actuellement écrasante pour le PS.
  • Dans le Lot, où Gérard Miquel (PS) a déjà quitté la présidence après son élection à la mairie de Saint-Cirq-Lapopie, la gauche devrait également garder la majorité.
  • Dans les Hautes-Pyrénées, où le PRG Michel Pelieu a succédé à la socialiste Josette Durieu en 2011, la gauche est également favorite, mais la question de l'équilibre entre le PRG et le PS va encore se poser.
  • Enfin dans le Gers, Philippe Martin (PS), libéré de toute ambition au Conseil Régional, vise une nouvelle réélection. 



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