Une quarantaine de personnes, dont des zadistes expulsés vendredi de Sivens, ont été évacués samedi par la force d'une place de Gaillac où il avaient installé un campement improvisé
Vers 13 heures, les forces de l'ordre, dont une cinquantaine de gendarmes mobiles, ont saisi par les bras et les jambes une partie d'entre eux assis sur le carrelage de la place de la Libération, reproduisant le scénario de la veille sur le site de Sivens.
L'évacuation s'est faite sous les huées des zadistes et de quelques Gaillacois qui avaient voulu installer un cordon symbolique de protection des occupants. L'opération s'est déroulée sans violence significative, les zadistes opposant une résistance essentiellement passive aux gendarmes, qui ont regroupé les récalcitrants dans un coin de la place. Certains ont été interpellés et les autres refoulés vers une rue voisine.
Un officier avait auparavant sommé les zadistes, qui avaient formé un campement avec des bâches et des palettes de quitter la place, s'appuyant sur un arrêté interdisant le rassemblement à la demande de la mairie de Gaillac.
Le responsable des gendarmes avait aussi ajouté, sans plus de succès, à l'adresse des occupants: "le maire de Saint-Amancet vous offre une terre: partez !".
Le maire de Saint-Amancet, Patrick Rossignol, a apporté son soutien aux antibarrage pendant l'occupation de Sivens, se faisant beaucoup d'ennemis
parmi les agriculteurs pro-barrage. "Saint-Amancet, pourquoi pas, mais de toute façon, sur la zad de Sivens on y reviendra, ce n'est qu'une mi-temps" a déclaré Eric Petetin, un vétéran des luttes zadistes.
Reportage Kelly Pujar et Thierry Villéger