Pascal Mailhos, préfet de Midi-Pyrénées a été nommé par Manuel Valls pour préparer la réforme territoriale. Il rejoint donc la rectrice de l'académie toulousaine, Hélène Bernard, parmi les fonctionnaires en pointe sur la nouvelle configuration des collectivités territoriales
Le gouvernement a donné mercredi le coup d'envoi de "la phase opérationnelle de la réforme territoriale" en désignant sept "préfets préfigurateurs" chargés de proposer d'ici juillet une nouvelle organisation de l'Etat pour l'adapter à la nouvelle carte des régions qui entre en vigueur au 1er janvier prochain. parmi eux, Pascal Mailhos, préfet de Midi-Pyrénées (et de Haute-Garonne)
En ouvrant ce chantier devant le Conseil des ministres, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et le secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat Thierry Mandon ont multiplié les précautions de langage pour affirmer qu'"aucun territoire ne sera laissé de côté", alors que l'éloignement des chefs-lieux de région consécutif à l'agrandissement de sept des treize futures régions métropolitaines a nourri des craintes de ce type.
Ont été désignés "préfets préfigurateurs", par le Premier ministre Manuel Valls, ceux des régions Alsace, Aquitaine, Bourgogne, Midi-Pyrénées, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes. En même temps ont été nommés sept directeurs généraux "préfigurateurs" des Agences régionales de santé (ARS), et neuf "recteurs coordonnateurs" d'académies.
Tous ont pour mission d'"élaborer un projet d'organisation régionale" des administrations par "le dialogue avec les élus et la concertation avec les organisations syndicales". Cela ne préjuge pas, assure-t-on au gouvernement du choix des capitales dans les sept régions agrandies : Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Alsace/Lorraine/Champagne-Ardenne, Bourgogne/Franche-Comté, Rhône-Alpes/Auvergne, Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées,
Aquitaine/Poitou-Charentes/Limousin et Normandie.
"Pas question", dit-on au sommet de l'Etat, "d'un recentrage vers le nouveau chef-lieu de région" des directions régionales aujourd'hui disséminées. Des implantations ailleurs qu'au chef-lieu régional "sont possibles", il revient à chaque "projet régional" élaboré avec les élus et les personnels de faire des propositions. Les villes qui perdront leur position de capitale régionale feront l'objet "d'une attention particulière". Autrement dit, l'assemblée régionale pourrait siéger à Montpellier et la préfecture de région à Toulouse (et réciproquement).
"Le choix provisoire du siège des futurs chefs-lieux" sera fait "au plus tard fin août", après avis notamment des conseils régionaux, selon le ministère de l'Intérieur, le choix définitif "en juillet 2016", après l'élection en décembre des assemblées des nouvelles régions.
Le gouvernement a confirmé que le département restait l'échelon de proximité ainsi que la création "de maisons de l'Etat et de maisons de service au public", notamment en zone rurale. Mais il prévoit aussi, "l'adaptation du réseau des sous-préfectures", dont il est question depuis trois ans mais sans
encore de décision à la clé.
Quant à l'échelon régional, l'idée est d'y constituer "des services de l'Etat puissants et stratèges", "un état-major de l'Etat (...) regroupé sur le site d'implantation principal" pour travailler avec les exécutifs régionaux. Gouvernant des espaces plus vastes, les administrations régionales seront ainsi "à la bonne échelle".