Pour l'avant-dernier acte de la saison de Top 14, Castres et Brive vont se livrer ce samedi après-midi à Pierre-Antoine à un dernier tango qui pourrait
sceller leur survie dans l'élite.
La date du 16 mai est surement cochée depuis bien longtemps sur les calendriers dans le Tarn et en Corrèze ! Et vu le petit point qui sépare au classement Brive (10e), Grenoble (11e), Castres (12e) et Bayonne (13e), les calculettes doivent être de sortie...
Car si les Basques ne rapportent aucun point de Bordeaux samedi, une victoire bonifiée permettrait à Castres ou à Brive de se mettre définitivement
à l'abri d'un retour de l'Aviron. Et de ne pas attendre une dernière journée de tous les dangers surtout pour les Castrais qui se déplaceront au Racing. Les Brivistes, qui disposent d'un petit point d'avance sur Castres, s'attaqueront eux aussi à un très gros morceau, le Stade Français, mais chez eux.
La pression est donc davantage sur les épaules des vice-champions de France, qui ont toutefois à leur crédit un retour en force depuis l'arrivée aux commandes de Mauricio Reggiardo début février pour une mission de la dernière chance après un début de saison cauchemardesque. "A deux journées de la fin, ce match est capital, hyper important. On n'a pas le droit de faire un faux pas", martèle l'Argentin, nouvel homme fort du CO.
La réception des Brivistes déjà dans leurs têtes, l'ancien Puma et ses hommes sont allés à Toulon samedi dernier avec une équipe totalement remaniée afin de ménager les cadres (Kockott, Talès, Capo Ortega, Beattie, Lamerat, Grosso), rentrés en seconde période ou laissés au repos. Et ils sont revenus sans le moindre point (défaite 37-21).
"Je ne regrette pas", assure Reggiardo, "on a permis aux joueurs qui avaient fait un très bon match face à Clermont de se reposer, de réparer les bobos. Et on a fini le match sur une très bonne dynamique" avec deux essais en fin de rencontre. L'avenir dira si ce calcul était le bon...
Balle de match
Car les Brivistes, qui ont craqué de partout à Toulouse samedi et ont été humiliés par les hommes de Novès (67-19), vont arriver à Pierre-Antoine le couteau entre les dents. "Cette semaine, on va préparer une balle de match", salive Nicolas Godignon, le manager de Brive."Ca va être un match très dur. On va tomber contre Castres, qui est au bout du tunnel, dans une période positive. C'est un peu comme une finale, celui qui ne sera pas prêt au combat perdra", met en garde pour sa part le centre du CAB, Thomas Sanchou.
Mais, dans chaque camp, on tente de relâcher un peu de vapeur pour ne pas se retrouver figés par l'enjeu. "On ne joue pas notre survie. Mathématiquement, rien n'est acquis. Donc même si les Castrais gagnent, rien n'est perdu pour nous. Le maintien se joue sur des centièmes, quelquefois des dixièmes", relativise Godignon. "Ce serait un grand soulagement de se sauver samedi" devant le public de Pierre-Antoine, "mais il reste deux matchs et on fera les comptes à la fin", temporise Mauricio Reggiardo.
"Oui, il y a de la pression", relève pour sa part le manager castrais Matthias Rolland, "et on ne peut pas l'enlever mais il faut aussi rester serein le plus
possible". Et surtout "jouer propre pour ne pas s'exposer. Dans une rencontre comme celle qui s'annonce samedi, la discipline sera primordiale", ajoute-t-il.
Car le pied de Gaëtan Germain, l'un des meilleurs buteurs du championnat, ne laissera pas passer les occasions de rapprocher les Brivistes du maintien. Idem côté castrais pour Rory Kockott, à qui la pression donne bien souvent des ailes.