On connaît son bateau pneumatique dans le monde entier. L'entreprise Zodiac est pourtant au bord de la faillite. Elle a été placée en redressement judidiciaire en avril dernier. 9 repreneurs se sont portés candidats. Sur le site d'Ayguesvives, en Haute-Garonne, 89 salariés sont dans l'attente.
Son bateau pneumatique est devenu un générique dans le monde entier. Pourtant l'entreprise Zodiac est au bord du naufrage. Après avoir été le leader mondial du secteur, elle est aujourd'hui en redressement judiciaire et attend un repreneur. Ils avaient jusqu'à lundi soir pour déposer leur dossier. 9 entreprises, dont 7 concurrents directs se sont portées candidates. Sur le site d'Ayguesvives, en Haute-Garonne, 89 salariés sont dans l'attente.Le plus gros employeur du secteur
Zodiac a longtemps été le plus gros employeur de la commune d'Ayguesvives, petite commune de Haute-Garonne. Dans les années 2000, on produisait ici jusqu'à 180 bateaux par jour.La mauvaise gestion des fonds de pension
Pour les syndicats, ce paradoxe s'explique en grande partie par la mauvaise gestion des fonds de pension américains qui ont successivement racheté le groupe en 2007 puis 2013. Après l'avoir découpé en différentes entités et l'avoir plusieurs fois restructuré, ils le laissent aujourd'hui totalement exsangue."L'année dernière, il y a eu une restructuration qui a coûté pas mal d'argent, ce qui fait qu'il n'y avait plus assez de trésorerie pour financer les stocks. L'actionnaire a refusé d'avancer cette trésorerie, mois après mois, les dettes se sont accumulées" précise Christian Schloegel.
Un repreneur connu mercredi
Une soixantaine d'entreprises s'étaient montrées intéressées mais seules 9 d'entre elles ont déposé un dossier de reprise. L'administrateur judiciaire et la direction de Z Marine ont reçu au total une douzaine de dossiers ou lettres d'intention, précise un communiqué. "Cela permet de confirmer l'attractivité" de l'entreprise. "Sur les neufs projets, sept émanent d'entreprises industrielles, les autres de sociétés d'investissement. Certains sont partiels, d'autres plus larges portent, au-delà des marques, sur la reprise des filiales à l'étranger notamment aux Etats-Unis et en Tunisie", détaille le document.Tous les projets sont assortis de conditions suspensives et aucun ne prévoit de reprise de l'ensemble des effectifs.
Outre la conception et la fabrication de bateaux, l'entreprise fabrique également des ballons stratosphériques et des isolants pour satellites. "Dans les prochains jours et semaines, l'administrateur judiciaire et la direction vont travailler avec les candidats à la reprise pour les aider à compléter et améliorer leur offre en vue de construire des solutions de reprise pérennes", souligne le document.