Un rapport remis ce mardi au gouvernement sur l'avenir de trains de nuit et d'Intercité met sur la sellette certaines parties de lignes passant en Midi-Pyrénées. Certaines mais pas toutes. Premiers arbitrages du ministère des Transports attendus fin juin, décisions finales mi-2016.
Le rapport préconise de supprimer les Intercités, ou trains d'équilibre du territoire (TET) sur cinq tronçons de lignes, sur lesquelles il existe des dessertes TGV ou TER : pour Midi-Pyrénées sont concernés Toulouse-Cerbère, et Bordeaux-Toulouse. Dans le reste de la France Marseille-Nice et Saint-Quentin-Cambrai.
Ainsi :
- La liaison Bordeaux-Nice (via Toulouse) deviendrait un Toulouse-Marseille avec la disparition des tronçons Bordeaux-Toulouse et Marseille-Nice
- Le Quimper-Toulouse deviendrait un Nantes-Bordeaux avec là aussi la suppression des parties entre Quimper et Nantes et entre Bordeaux et Toulouse
- Le remplacement de la Toulouse-Hendaye par des autocars : cette liaison est également assurées par des TER. Ainsi, ces derniers conserveraient
les liaisons de cabotage, reliant les petites gares, tandis que les déplacements plus directs entre les deux grandes agglomérations se feraient sur route, grâce à la présence dans ces deux cas d'une "infrastructure autoroutière de très bonne qualité".
Le rapport recommande également de ne conserver que quatre lignes de trains Intercités de nuit - au départ de Paris et à destination de Rodez, Toulouse, Briançon et Latour-de-Carol - soulignant que ces liaisons sont coûteuses et peuvent être substituées par des offres alternatives et parfois plus rapides (train ou avion le jour, ou autocar la nuit).
A l'inverse, elle préconise "un renforcement de l'offre ferroviaire (...) associé à une meilleure utilisation du matériel roulant", sur "les lignes dont le résultat
économique est aujourd'hui en-deçà de leur potentiel réel", entre autres Paris-Clermont-Ferrand, Paris-Amiens, Nantes-Lyon, Paris-Limoges, Paris-Caen ou encore Bordeaux-Marseille.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies a indiqué que le gouvernement prendrait de premières décisions avant la fin du mois de juin avant des décisions "complètes et cohérentes" mi-2016.
Vidéo : le reportage de Philippe Voisin et Dominique Cantrelle