L'affaire entre les laboratoires Servier et Philippe Douste-Blazy relancée

Selon le Journal du Dimanche daté du 10 septembre, une nouvelle information judiciaire a été ouverte en 2014 sur les relations de Servier avec des politiques. Philippe Douste-Blazy et Bernard Charles sont visés. L'affaire avait déjà été révélée en 2011 par le Canard Enchaîné. 

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L'hebdomadaire le JDD affirme que le parquet de Paris a ouvert une nouvelle information judiciaire contre X en février 2014, visant les relations du groupe pharmaceutique avec le monde politique et syndical. Ce sont les mêmes juges en charge du dossier du Mediator qui traitent cette nouvelle affaire. Une vieille affaire en fait puisqu'elle se base sur une perquisition effectuée le 7 février 2011 au siège de l'entreprise Servier dans le cadre du dossier sur le Médiator.

A l'époque, le Canard Enchaîné révèle l'affaire. Parmi les documents saisis par les magistrats. Un ensemble de lettres datant des années 1990 entre Jacques Servier et Philippe Douste-Blazy, Ministre de la santé et ancien maire de Lourdes puis de Toulouse.
Dans un des courriers daté de 1992, Philippe Douste-Blazy aurait ainsi écrit à Jacques Servier pour le remercier "très sincèrement" d'une subvention mise "à la disposition du Forum européen de la santé afin d'organiser la première université de la santé".

Autre échange évoqué par le quotidien satirique à l'époque, un chèque de 300 000 francs signé par J. Servier le 10 avril 1998 à l'attention de la section rugby du FC Lourdes, ville dont Philippe Douste-Blazy était alors le maire. Réponse de l'ancien ministre dans un courrier : "Merci pour votre amitié, que je savais déjà fidèle".

Le JDD publie des extraits des conclusions des magistrats suite à l'ouverte de l'information judiciaire de 2014: ''Les versements au profit d'associations et de diverses sociétés situées à Cahors et à Lourdes pouvant être liées à Bernard Charles et à Philippe Douste-Blazy sont susceptibles de constituer des infractions pénales et notamment les délits d'abus de biens sociaux et de recel d'abus de biens sociaux... pouvant conduire à la saisine de la Cour de justice.''

Autre personnalité régionale visée : Bernard Charles ancien député et maire de Cahors

Le JDD affime que plusieurs courriers entre Jacques Servier et Bernard Charles ont été saisis au siège du laboratoire pharmaceutique. Les demandes de subventions de Bernard Charles mais aussi de Philippe Douste-Blazy portaient sur un institut de formation, un club de football, l'embauche d'une visiteuse médicale, un forum,etc... et reçevaient généralement une réponse favorable. 

"A l'époque les entreprises avaient le droit de financer les campagnes"

Autre révélation du JDD, le groupe Servier aurait offert en 1985 un voyage en Martinique à P. Douste-Blazy pour participer à un congrès de cardiologie. L'élu aurait reçu 40 000 francs pour sa campagne des législatives en 1993.
L'hebdomadaire a joint Philippe Douste-Blazy le 9 septembre dernier et voici ce que l'ancien Ministre déclare : "Je n'ai pas été convoqué par la justice et n'ai jamais été informé officiellement de cette ouverture d'information judiciaire. Nous parlons d'une époque où les entreprises avaient le droit de financer les campagnes politiques et elles ne s'en privaient pas !"

Pourtant, Philippe Douste-Blazy connaissait cette affaire puisqu'il a déjà été auditionné le 5 mai 2011 par la mission parlementaire sur le Mediator et déjà à l'époque l'ancien Ministre jurait n'avoir jamais eu de "liens d'intérêt (...) vis-à-vis du laboratoire Servier".

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