Depuis 5 ans, les palourdes et autres clovisses de l'étang de Thau sont victimes d'une algue appelée Dictyota, qui prolifère sur les plans coquillés traditionnellement prisés des pêcheurs. Leur récolte est de plus en plus maigre. Les chercheurs sont perplexes.
Là où jadis palourdes, clovisses et escargots se reproduisaient en nombre, il n'y a aujourd'hui qu'un désert. Dans certaines zones de l'étang de Thau, il faut désormais 5 heures pour pêcher 3 kilos de coquillages. La faute à Dictyota, une algue qui décime les colonies de fruits de mer partout où elle s'étend.
Des pêcheurs à la dérive
Cet hiver, les rares pêcheurs qui sont parvenus à maintenir leur activité de plongée en apnée toucheront pour la plupart le RSA, comme Jean-Marie Ricard, prud'homme major de l'étang de Thau, que nos journalistes Jérôme Gaussen et Christophe Monteil ont rencontré. Comme lui, ils ont perdu en 5 ans 70% de leurs revenus.