Le chiffre est impressionnant : 50% d'augmentation des ventes de cigarettes et tabacs au mois de mai en Andorre. Plus surprenant, les frontières entre la France et la Principauté n'étaient pas officiellement rouvertes à ce moment là.
En Andorre, entre le 11 mai, jour officiel du déconfinement français et le 31 mai 2020, la Principauté d'Andorre a vu bondir ses ventes de produits du tabac. Les ventes ont augmenté de 50%. Des chiffres que vient de communiquer la Seita (Société nationale d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes).
Un paquet 3 fois moins cher qu'en France
Un phénomène directement lié à l’attractivité des prix pratiqués sur le territoire andorran, où la fiscalité sur les produits du tabac est pratiquement trois fois inférieure à celle de la France, amenant le prix moyen d’un paquet de 20 cigarettes à 3,75€, contre 9,7€ sur le territoire français.
Une forte augmentation malgré des frontières fermées
Ce qui est surprenant dans cette hausse significative, c'est qu'entre le 11 et le 31 mai, les frontières entre la France et la Principauté d'Andorre sont encore fermées. La frontière n'a été rouverte officiellement que le 1er juin. Les frontaliers ont-ils pris le risque de traverser la frontière malgré l'interdiction ? Certainement.
En Occitanie aussi, les ventes ont augmenté
Dès l’annonce de la fermeture des frontières en raison de l'épidémie de coronavirus, les ventes de cigarettes ont augmenté de plus de 18 % en moyenne dans le réseau des buralistes d'Occitanie. Une hausse qui s'est même accentuée lors de la deuxième semaine de confinement avec 19% de vente de tabac en plus selon les chiffres de la Seita.
En France, les ventes de produits du tabac, dans le réseau officiel des buralistes, après s’être envolées aux mois de mars et d’avril, se sont stabilisées en mai, la fermeture des frontières liée à la crise du Covid19 mettant en suspens l’évasion commerciale française vers les pays frontaliers.
L'évasion commerciale
Pour rappel, l’évasion commerciale et le commerce illicite, résultant du prix des produits du tabac en France, provoque la perte de 5 milliards de recettes fiscales pour l’État et la fermeture de près de 500 buralistes chaque année.