Andorre-la-Vieille : plus de 40 personnes ont manifesté pour la dépénalisation de l'avortement

Samedi matin à Andorre-la-Vieille, une quarantaine de personnes a manifesté pour réclamer la dépénalisation de l'avortement dans la principauté d'Andorre. Plusieurs associations andorranes ont participé dont Stop Violències et Accio Feminista.  

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"Nous ne sommes pas des incubateurs", "laissez vos chapelets en dehors de nos ovaires"
La principauté d'Andorre est l'un des derniers États européens à  interdire totalement l'IVG. 
"Nous voulons que l'avortement soit légalisé en Andorre", a martelé durant la marche Vanessa Mendoza Cortès, présidente de l'association organisatrice Stop Violències, a constaté un correspondant de l'AFP sur place.

Interdiction totale de l'avortement
Andorre (85.500 habitants) est l'un des derniers États d'Europe - avec Malte, Saint-Marin et le Vatican - à interdire totalement l'avortement, même en cas de viol, inceste, maladie du foetus ou danger pour la mère. 
Avorter y constitue un délit passible de 6 mois de prison pour la femme enceinte, et de 3 ans de prison et 5 ans d'interdiction d'exercice pour le médecin qui pratique l'intervention. 

"Nous ne sommes pas des incubateurs"

Une manifestation résolument politique
"Les droits de l'homme sont aussi les droits de la femme" chantaient des participants. 
Le ton du cortège était résolument politique, certaines affiches réclamant "Pas de tutelle ni de l'État ni de l'Église" ou encore "Laissez vos chapelets en dehors de nos ovaires", en référence à la position anti-avortement d'un des deux coprinces d'Andorre, l'évêque d'Urgell Mgr Joan-Enric Vives.
 
Appel à Emmanuel Macron
"Nous sommes dirigés par un évêque aux idées très machistes et patriarcales", a dénoncé une des participantes, Mireia Agullój. Celle-ci espère que le deuxième coprince - qui est le président français Emmanuel Macron  -, les aidera à "sortir de cette mentalité préhistorique". 
Une rencontre entre Antoni Marti, chef du gouvernement andorran, et Emmanuel Macron est prévue jeudi 11 octobre dans le cadre du Sommet de la francophonie à Erevan (Arménie) : les féministes andorranes attendent du président français qu'il se "positionne sur les droits de la femme à Andorre" à cette occasion. 
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