La production de miel en France a connu en 2016 "une nouvelle année catastrophique" en raison de la météo avec environ 9.000 tonnes. Le Languedoc-Roussillon enregistre une baisse de 60 à 80% de sa production.
"Nouvelle année catastrophique" pour la production de miel en France, avec environ 9.000 tonnes, en dessous des 10.000 tonnes de 2014, déjà considérée comme "la pire année de l'apiculture française", a annoncé l'Unaf jeudi.
Demande "d'aides exceptionnelles"
Relevant des baisses allant, selon les régions, "de 60 à plus de 80%", l'Union Nationale de l'Apiculture Française (Unaf) a écrit au ministre de l'Agriculture pour obtenir "la reconnaissance en calamité agricole pour les régions les plus touchées et des aides exceptionnelles", selon un communiqué de l'organisation.
Elle "s'alarme du drame que vivent de nombreuses exploitations apicoles confrontées à un manque de miel sans précédent qui met en péril leur survie économique".
Baisse de 60 à 80% en Languedoc-Roussillon
"Dans toutes les régions, et en particulier dans les grandes régions de production comme Provence Alpes Côte-d'Azur, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon..., les récoltes sont en baisse de 60 à 80%", précise l'Unaf.
Production de miel divisée par 3 en 20 ans
La production de miel, qui a été divisée par trois en vingt ans, avait connu une embellie en 2015, avec une production estimée à entre 15.000 et 17.000 tonnes. Selon l'Unaf, il s'agissait d'une "année normale", après trois années catastrophiques. En 2016, "des conditions climatiques extrêmement contrastées avec des pluies abondantes et un printemps tardif, suivis d'une grande période de sécheresse et de vent du nord n'ont pas permis aux apiculteurs de faire des récoltes convenables", souligne l'Unaf.
Colonies d'abeilles "en grande souffrance"
Selon l'organisation, "dans de nombreuses régions", des colonies d'abeilles sont "en grande souffrance et de nombreux apiculteurs sont inquiets et se demandent si leur cheptel passera l'hiver". Elle incrimine aussi "la prédation du frelon" qui "est toujours très forte et affaiblit les colonies". Les colonies d'abeilles sont victimes depuis des années d'un taux de mortalité élevé attribué à des parasites, comme le frelon, et à l'usage de pesticides, en particulier des insecticides de la classe des néonicotinoïdes.