A la caisse d’allocations familiales de Pamiers (Ariège), on sous-traite 10% des 130 000 dossiers de celle de Mulhouse (Haut-Rhin). Objectif : raccourcir les délais de traitement des dossiers sans dégrader la qualité du service.
Elles sont à 900 kilomètres de distance. Et pourtant, les CAF de l’Ariège et du Haut-Rhin ont noué, depuis peu, un partenariat : la première prête main-forte à la deuxième, submergée par les dossiers.
La contribution des employés ariégeois dédiés au suivi de 13 000 dossiers Haut-Rhinois permet de soulager grandement la structure de Mulhouse, dont les effectifs ne sont pas suffisants pour tout traiter : "nous avons des difficultés pour recruter", admet Jean-Jacques Pion, directeur de la CAF du Haut-Rhin.
Douze postes en CDI
Une opportunité de création d’emplois dans l’Ariège, où le marché est "moins tendu que sur la CAF du Haut-Rhin", précise Carine Charry, responsable service prestations à la CAF de l’Ariège. "On a eu plus d’une centaine de candidatures pour chaque recrutement !"
"Le métier reste le même, les agents ont accès aux mêmes ressources informatiques", assure Baptiste Giora, responsable unité prestation à la CAF du Haut-Rhin. "Ils ont accès aussi à tous nos outils collaboratifs, comme s’ils étaient en présentiel à Mulhouse."
A Pamiers, douze postes en CDI seront créés d’ici le mois d’avril. Les salaires seront directement pris en charge par la CAF du Haut-Rhin.
Un dispositif parti pour durer
Avec seulement 30 000 allocataires, la CAF de l’Ariège avait, en outre, les moyens humains et matériels d’augmenter sa charge de travail. Et l’accord est parti pour durer.
"On sait que vu la situation du marché de l’emploi dans l’une et l’autre des caisses, le partenariat se construit pour au moins 10 ans, probablement plus", se réjouit Richard Carrat, le directeur de la CAF de l’Ariège.
Cette collaboration, la première de ce type en France, doit aboutir à d’autres partenariats, au niveau national, entre les grandes et les petites caisses d’allocations familiales.