Les urgences de l'hôpital de Lavelanet, en Ariège, ont fermé mercredi et le resteront jusqu'au 15 août. La direction de l'hôpital justifie cette décision par l'aggravation de la crise sanitaire dans le département. Colère du maire qui dénonce une mise en danger de la population.
"Pour cause de pandémie Covid, les urgences sont fermées temporairement". Une simple affiche à l'entrée et des portes closes, aux urgences de Lavelanet, en Ariège. Pour la troisième fois en un an, ce service de l'hôpital est fermé et les patients sont invités à se rendre au centre hospitalier du val d'Ariège (CHIVA), à Saint-Jean-de-Verges, à 35 kilomètres de là.
Une aggravation de la situation sanitaire en Ariège
Dans un communiqué, la direction de l'hôpital justifie cette décision par l'aggravation de la crise sanitaire dans le département.
Cette décision fait suite à l'aggravation rapide de la situation sanitaire dans le département de l'Ariège et permet un renforcement en personnel soignant visant à adapter le capacitaire COVID du CHIVA durant cette période estivale.
Un manque de moyens récurrents pour les syndicats
Les syndicats pointent plutôt le manque de moyens récurrent qu'ils dénoncent depuis plusieurs mois, et des difficultés de recrutement. "Ils manquent de médecins et de personnel infirmier et ils n'arrivent plus à faire tourner le service ici" explique ainsi Bertrand Piquemal, délégué CGT aux urgences de l'hôpital de Lavelanet, "et donc la direction regroupe tout sur Saint-Jean-de-Verges, au prétexte du Covid. La réalité, c'est qu'ils n'ont pas le personnel suffisant pour faire tourner les deux structures".
Une situation inacceptable pour le maire
Mis devant le fait accompli, le maire de Lavelanet, Marc Sanchez (SE), ne cache pas son mécontentement. Cette troisième fermeture en un an est, pour lui, celle de trop. "Nous sommes la variable d'ajustement et nous refusons de l'être", dit-il.
"Ce n'est plus tolérable" ajoute-t-il, "dans la mesure où nous connaissons aujourd'hui des problèmes d'urgence sur le plan local et nous devons déplacer nos pompiers et nos populations sur le CHIVA pour régler des problèmes qui pourraient l'être ici. Les citoyens sont obligés de partir à Foix et nos pompiers passent trois fois plus de temps en déplacement. S'il y a d'autres interventions sur le territoire, on a du mal à les effectuer donc des populations peuvent être mises en danger."
Si demain il y avait des problèmes plus sérieux qui mettent la vie en danger ? Est-ce que je serais obligé de déposer plainte pour non-assistance à personne en danger, à partir du moment où ce service existe et qu'à chaque fois on l'envoie ailleurs ou on le ferme ?