Les premiers états généraux du pastoralisme dans les Pyrénées se sont tenus samedi en Ariège sur fond d'une saison jugée catastrophique par les éleveurs qui dénoncent une augmentation des attaques attribuées aux ours et aux loups.
Près de 300 brebis, toutes victimes des ours, ont été tuées l'été dernier dans les Pyrénées, selon l'Association pour le développement durable de l'identité des Pyrénées (ADDIP), opposée à la réintroduction du plantigrade.
Au total, 265 dossiers donnant lieu à indemnisation ont été déposés en 2107 concernant la prédation de 666 ovins, 17 bovins, 4 équins et 2 chiens, selon la préfecture de l'Ariège.
Ces états généraux, organisées en Ariège par la chambre d'agriculture et le conseil départemental, boycottés par les associations environnementalistes, ont rassemblés quelque 250 éleveurs, élus locaux ainsi que divers professionnels et syndicats agricoles du pastoralisme ariégeois.
Le député européen socialiste Eric Andrieu (PS) a annoncé vouloir "créer un groupe prédation au parlement" de Bruxelles.
De son côté, le président du conseil départemental de l'Ariège, Henri Nayrou, a estimé en clôture de cette journée que la cohabitation avec l'ours
était impossible, compte tenu de la prolifération des plantigrades dans le département.
L'élu socialiste a plaidé pour un partage des territoires "qui doit être basé sur du volontariat".