La championne ariégeoise a repris l’entraînement avec l’équipe de France en juin dernier et se livre sur le confinement, les derniers mois de préparation physique et ses prochains objectifs, avec en point d’orgue le Championnat du Monde qui aura lieu en Chine en février 2021.
Elle est numéro 1 mondiale de ski de bosses depuis 3 ans. Elle est aussi médaille d'or aux Jeux Olympiques de Pyongchang en 2018. Rien ne résiste à l’Ariégeoise au palmarès impressionant !
En mars dernier, la skieuse acrobatique des Monts d’Olmes (Ariège) remportait sa troisième coupe du monde de ski de bosses.
Puis est arrivé le confinement. Il n’a pas bouleversé son planning car avril et mai sont habituellement des mois creux et de repos.
Le confinement m’a appris à lâcher prise, on ne sait pas de quoi demain sera fait. Je m’entraîne tous les jours. Même s’il n’y a pas de courses, ce n’est pas grave, j’ai d’autres projets en tête, je saurai rebondir.
Fin du confinement, en mai et juin derniers, Perrine et ses coachs se consacrent alors aux sauts.
Assez vite on a attaqué sur les skis à Val d’Isère parce qu’on savait déjà qu’on ne pourrait pas partir en Australie. Dès qu’on a eu les bonnes conditions, on a engrangé le plus de ski possible.
Cet été, sur le lac Léman, Perrine Laffont a peaufiné sa technique de sauts en water jump. La skieuse revient de Zermatt (Suisse) où elle a poursuivi sa préparation.
Ça fait du bien après deux mois sans toucher les planches. Après, ça va attaquer !
La skieuse a en tête l’objectif du Championnat du Monde prévu en Chine au mois de fevrier 2021.
La boucle serait bouclée, j’aurais tout gagné donc clairement c’est le gros objectif mais je ne me prends pas la tête avec le résultat.
Une attitude qui s’est révélée plus que payante jusque là. Pour Perrine, skier est aussi important que de gagner. "C'est du 50-50, les compétitions me font grandir". Perrine a encore du travail de préparation avant le début de la saison mais elle estime être dans les temps. La championne olympique veut se concentrer sur ses prochains stages d'entraînement avant de penser aux prochaines courses.
Sa préparation est principalement axée sur les sauts, un domaine encore perfectible.
Les gens me disent, "tu as gagné 8 coupes du monde, tu n'as pas de défauts"… Des défauts j'en ai plein! Sur mon D-spin, j’ai une grosse marge de progression. J’ai le potentiel pour des sauts plus compliqués mais ça prend du temps à faire évoluer.
Avec son entraîneur pour les acrobaties, Ben Valentin, Perrine Laffont a travaillé son panel de sauts, qu’elle estimait pas assez développé.
Des double back, des 1000, des Grab, j’en ai bouffé des sauts, il m’a fait sortir de ma zone de confiance.
Pour progresser, Perrine confie "s’inspirer de tous les sports et de tous les athlètes qui réussissent". Elle affirme que « ça lui a permis d’éviter des erreurs que d’autres ont fait pour elle ». L'Ariégeoise glane notamment des conseils techniques chez les hommes.
Quand on demande à Perrine si elle voit plus loin que les Jeux de 2022 en Chine, elle avoue « aimer trop le ski pour arrêter ! »
A venir, deux semaines de préparation à Tignes. Ce sera juste après avoir fêté ses 22 printemps. Début décembre, elle rechaussera les skis en compétition avec le début de la Coupe du Monde de ski de bosses, à Ruka en Finlande.