Dix salariés d'un Institut Médico-Educatif (IME) ariégeois ont été suspendus. Le fonctionnement de l'établissement est perturbé. Un syndicat interpelle l'Agence Régionale de Santé et demande un assouplissement du pass sanitaire.
L'Institut Médico-Éducatif (IME) d'Eycheil est victime d'une "épidémie" de suspension. La moitié du personnel, une dizaine de salariés sur 20, ne peut plus exercer son métier auprès des 22 enfants de 6 à 20 ans qui suivent une scolarité adaptée dans l'établissement. En cause : le pass sanitaire et l'obligation vaccinale.
Un personnel "non-soignant" mais soumis au pass sanitaire
Depuis le 15 septembre 2021, les soignants ne sont pas les seuls à être soumis à une obligation vaccinale. Si les enseignants échappent au pass sanitaire, plusieurs catégories de personnel, en contact avec le public, doivent disposer d'un parcours vaccinal complet (deux injections) pour exercer leur activité professionnelle.
S'agissant de l'IME d'Eycheil, l'impact est important. Dix salariés ont été suspendus. La "perte" de la moitié des effectifs perturbe le fonctionnement de l'établissement. L'institut a du adopter le mode "dégradé" qu'il a connu pendant le premier confinement : un accueil des jeunes en deux groupes, un premier en début de semaine et un second à partir du jeudi.
Une position trop rigide de l'ARS selon un syndicat
Mais la situation pourrait bien évoluer. La direction de l'IME est en contact avec les dix salariés suspendus. Certains entament un parcours vaccinal et d'autres (vaccinés mais récalcitrants face à l'obligation d'un pass sanitaire) pourraient revoir leur position.
Mais, pour Dominique Floch, représentante du personnel et déléguée syndicale CGT, l'ARS fait preuve d'une trop grande rigueur.
Pour l'heure, l'Agence Régionale de Santé n'a pas répondu à nos sollicitations.