Fin septembre, un drone a survolé le centre-ville de Pamiers en Ariège. L'objectif de la mairie est de faire un bilan et d'avoir un état exact des toitures pour permettre une meilleure réhabilitation des immeubles. Une centaine de constructions sont concernées.
Dans cette ville industrielle et commerciale de 16 000 habitants, pratiquement 80% des constructions datent d'avant 1919. À Pamiers en Ariège, un drone a survolé fin septembre deux îlots qui correspondent à une centaine d’immeubles en plein cœur du centre-ville. L'idée est de faire un bilan sur toutes ces propriétés laissées plus ou moins à l'abandon.
Établir un véritable diagnostic
Le directeur des services techniques de la ville de Pamiers, Marc Monteils, est satisfait car il a été surpris de voir qu'il y avait pas mal de toitures qui étaient en bon état. La situation n’est donc pas "catastrophique".
"Les résultats sont plutôt bons, je m’attendais à moins bien que ça. On a quelques façades en mauvais état. Certaines propriétés ont une petite façade qui donne sur la rue mais en revanche, elles ont une emprise qui peut être importante dans l’îlot. Le drone à l’avantage de nous permettre de voir cette partie que l’on ne voit pas depuis la rue", souligne Marc Monteils.
Ma vision d’ensemble est plutôt satisfaisante. Les toitures qui ont été confirmées en mauvais état sont bien celles qui étaient déjà répertoriées. Des fois, derrière une petite façade abîmée, on peut avoir de très gros dégâts non-visibles depuis la rue si tout l’ensemble de la propriété n’est pas entretenu.
Le drone a survolé le centre-ville de Pamiers sur deux îlots d’habitations extrêmement dégradées en plein coeur de la ville ariègeoise. L'objectif est de faire un bilan et établir un véritable diagnostic de ces immeubles.
Une vision plus précise des dégâts
Les services techniques de la ville de Pamiers avaient besoin d’un survol aérien pour "faire un bilan et connaître l’état exact des toitures, sans avoir besoin d’entrer dans les propriétés privées. 80% des constructions du centre-ville datent d'avant 1919 donc forcément, c'est très ancien et aujourd'hui très dégradé", déclare Yvon Le Gall, directeur de cabinet à la mairie de Pamiers.
La plupart de ces immeubles sont inoccupés et non-entretenus. Il y a aussi deux ou trois immeubles qui n'ont plus de toit ou plus qu’une partie de toit. Donc le drone permet de bien voir les dégâts, sans engager la sécurité de qui que ce soit, et nous permet aussi d’être plus précis et très efficace.
Sur les deux îlots survolés, situés entre la rue Gabriel Péri et la rue Lakanal du centre-ville de Pamiers, cela fait une centaine d’habitations. "Par îlot, il y a environ une cinquantaine d’habitations donc on a 5 à 6 toitures en très mauvais état par îlot, dont une toiture effondrée", confirme Marc Monteils.
Maintenant, on va demander aux propriétaires de remettre en état leur bien ou de les mettre en vente pour que d’autres personnes les réhabilitent. C’est pour dynamiser un peu tous ces biens qui sont délaissés car la plupart du temps, les propriétés qui sont en mauvais état sont inhabitées. Le bien n’est pas exploité, pas surveillé donc il se dégrade.
Appel aux propriétaires
Pour la suite, la mairie va intervenir auprès des propriétaires avec une procédure qui va être en rapport avec le degré de gravité des dégâts. "Si c’est quelques tuiles qui sont cassées, ça sera un coup de téléphone ou un courrier simple. Sur des situations plus avancés, on va passer sur des procédures de péril ordinaire", insiste Marc Monteils.
En gros, c’est une mise en demeure qui est faite au propriétaire de faire les réparations parce que l’on a une obligation d’entretien de sa propriété. Et si le propriétaire n’intervient pas, au bout d’un certain nombre d’avertissements, la commune se substitue au propriétaire.
Située à environ 60 kilomètres de Toulouse, Pamiers possède un patrimoine architectural important, constitué de plusieurs bâtiments civils et religieux en brique toulousaine. Principalement concentrés dans la vieille ville, la mairie de Pamiers veut sécuriser et éviter le risque d'autres dégradations de ces batîments.