Pour autant, pas de folles espérances : les visiteurs, on le sait, ne seront pas ceux qui fréquentent le site historique en temps normal. "Ce sera une clientèle très locale, les résidents secondaires, peut-être un peu les régionaux..."
Et cet espoir n'est pas infondé car si les Français renoncent cet été - volontairement ou non - à leurs destinations habituelles, à leurs voyages à l'étranger, ils pourraient trouver un nouveau charme au patrimoine, culturel et naturel, qui les entoure. C'est bien là-dessus que comptent les petits musées. Car sans clientèle, c'est l'avenir même qui est compromis, quand on n'est ni site national, ni grand site régional, ni subventionné.C'est avant tout sur la population locale que l'on mise pour faire notre saison touristique
En Ariège toujours, le château de Fiches est une demeure privée, ouverte aux visites. Ce sont ces dernières qui permettent d'entretenir cette ancienne maison de maître datant du 16ème siècle. Ce début de saison manqué a déjà pour conséquence la non-réalisation des travaux d'entretien prévus. "On va peut-être faire deux ou trois mois de saison", confie Patricia Fis, la secrétaire de l'association de défense du château de Fiches. "On verra en septembre si on peut faire des animations pour faire rentrer quelques finances".
Avec ces "petits" sites, c'est tout une économie qui tremble aujourd'hui. Dans le département de l'Ariège, le tourisme représente 2 200 emplois. Et 150 millions de chiffre d'affaires.
Voir le reportage de Geoffrey Berg et Pascal Dussol, de France 3 Occitanie :
Coronavirus : comment les "petits" sites touristiques d'Occitanie se préparent à rouvrir