Flambée des maladies animales : les éleveurs au bord de la crise de nerfs malgré l'annonce de mesures gouvernementales pour la vaccination

Alors que la fièvre catarrhale ovine (FCO), la maladie hémorragique épizootique (MHE) et l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) menacent les élevages français, la colère monte parmi les éleveurs. Dans ce contexte tendu, le gouvernement a annoncé une batterie de mesures en termes de vaccination, mais sans satisfaire les syndicats agricoles.

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Alors que les maladies de la "langue bleue", du MHE et de la grippe aviaire progressent, la colère gronde chez les éleveurs. En Aveyron, les militants de la FDSEA expriment leur "incompréhension face au retard des vaccins, aux inégalités de traitement et au manque de visibilité concernant les soutiens publics attendus".

Extension de la vaccination pour la FCO

C'est dans ce contexte que le gouvernement décide vendredi 30 août d'étendre la zone de vaccination volontaire à plusieurs régions supplémentaires face à l'apparition de nouveaux cas de FCO de sérotype 3 dans le nord de la France.

"L'État va commander 5,3 millions de doses complémentaires, pour un montant de 14 millions d'euros", a déclaré Marc Fesneau. Ces vaccins seront mis gratuitement à disposition des éleveurs dès la mi-septembre. En revanche, lors de ce déplacement, le ministre de l'Agriculture n'a pas évoqué la vaccination du sérotype 8. Celui-ci fait pourtant des ravages, dans le sud-ouest de la France, comme par exemple en Ariège.

De nouvelles doses pour la MHE et la grippe aviaire

Concernant la MHE, une campagne de vaccination volontaire va être lancée avec la commande de deux millions de doses de vaccin. "L'objectif est de garantir un volume de doses permettant de démarrer la vaccination dans les meilleurs délais", a précisé Marc Fesneau.

Autre maladie qui touche les exploitations françaises : l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Une prochaine campagne de vaccination obligatoire des canards va être lancée d'octobre à décembre 2024. L'État prendra en charge 70% des coûts.

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L'insatisfaction de syndicats

Une réaction jugée bien trop tardive par d'autres syndicats d'agriculteurs. La Coordination rurale souligne que d'autres pays européens avaient déjà alerté sur les risques de FCO et de MHE il y a plusieurs mois.

"La protection sanitaire des élevages est indispensable non seulement pour la survie des animaux, mais aussi pour la pérennité économique des exploitations. « La mobilisation de tous, à commencer par l’État pour la gratuité et l’ensemble des éleveurs ovins et bovins par l’obligation vaccinale est nécessaire pour ne pas voir ces maladies décimer nos troupeaux ", affirme Stéphane Charbonneau, représentant de la section viande de la Coordination Rurale.

Même s'il salue les mesures récentes de gratuité et de commande de vaccins pour les zones les plus touchées, l'organisation syndicale les juge insuffisantes.

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