L'usine Aubert & Duval, basée en Ariège, a perdu 50 % de son activité, entre avril et juin 2020. L'entreprise, filiale du géant français de la métallurigie Eramet, pourrait être mise en vente. L'inquiétude est grande chez les salariés.
L'usine Aubert & Duval, basée en Ariège, est l'un des sept sites du groupe en France. Elle est surtout le premier employeur privé du département, avec plus de 1 000 salariés.
C'est dire si l'inquiétude monde parmi ces derniers. La situation est grave : l'entreprise a perdu 50 % de son activité entre avril et juin. La conséquence de la crise sanitaire et de la chute vertigineuse des commandes. Aubert & Duval a comme principal client Airbus.Depuis quelques jours, la rumeur enfle d'une possible mise en vente de Aubert & Duval et donc de ses sept sites français dont celui de Pamiers. "Malheureusement, on sait comment ça se passe. Derrière un rachat, c'est plan social et diminution du personnel", commente Gilles Pont, délégué CGT Aubert et Duval Pamiers.
Nous, ce qu'on attend, c'est de ne pas être racheté par n'importe qui. Pas par un fond de pension ni une multinationale étrangère
"Notre priorité, c'est le maintien de l'emploi", explique quant à lui Pierre Rega, le directeur général adjoint d'Aubert et Duval à Pamiers, "et c'est un sujet extrêmement délicat car nous sommes dans un domaine de pointe".
On a engagé la baisse des contrats temporaires, ce sont les mesures à court terme qui sont prises
Très inquiets, salariés et syndicats en appellent à la mobilisation de tout le réseau de sous-traitants implantés en Ariège. Un rassemblement est prévu devant le site d'Aubert & Duval à Pamiers, le 9 juillet prochain. Voir le reportage de Geoffrey Berg et Pascal Dussol, de France 3 Occitanie :