Commando anti-ours, la justice prononce des relaxes et des condamnations avec sursis pour les actes d'intimidation

Le tribunal correctionnel de Foix (Ariège) relaxe, mardi 6 juin 2023, trois prévenus suspectés d'appartenir au "commando anti-ours", ayant réalisé une vidéo clandestine il a 6 ans qui dénonçait la réintroduction de l'ours slovène dans les Pyrénées et menaçait les agents de l'Etat. Cependant, l'éleveur et un quatrième prévenu ont été reconnus coupables d' "actes d'intimidation contre des agents de l'État".

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Le jugement est tombé, ce mardi 6 juin, dans l'affaire du commando "anti-ours". Les protagonistes, Philippe Lacube, président de la Chambre d'agriculture d'Ariège, et Rémi Denjean, éleveur et élu de la même chambre, ainsi qu'un troisième individu, ont été relaxés des accusations de "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences". Cependant, l'éleveur et un quatrième prévenu ont été reconnus coupables d' "actes d'intimidation contre des agents de l'État" et ont été condamnés à des peines de prison avec sursis. .

Durant l'audience du mardi 18 avril, tous les prévenu avaient nié leur implication dans ces images tournées dans la nuit du 12 et le 13 septembre 2017, reprenant les codes du FLNC : cagoules, fusiles, treillis.

La défense avait plaidé des "éléments insuffisants"

Les avocats de la défense avaient plaidé la relaxe, soulignant : "Nous ne sommes pas ici pour juger la réintroduction de l'ours, mais pour rechercher des infractions caractérisées. Manifestement, ce n'est pas le cas. Les éléments sont insuffisants pour prouver juridiquement leur culpabilité."

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Extrait de la vidéo du "commando anti-ours" réalisée en septembre 2017. ©Francetv

À l'issue de l'audience, le tribunal a requis une peine de six mois de prison avec sursis et une amende de 600 euros à l'encontre de Rémi Denjean, dont un pantalon a été identifié sur la vidéo. Pour Philippe Lacube, accusé d'avoir facilité le tournage et la diffusion de la vidéo, le procureur avait requis quatre mois de prison avec sursis et une amende de 1 000 euros. Les deux autres prévenus encouraient une peine de deux mois de prison avec sursis.

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