En Ariège, des agriculteurs se lancent dans la production d’endives. Rien à voir avec les quantités cultivées dans le Nord mais c’est un moyen de se diversifier et de garder les saisonniers en hiver.
Pas question de concurrencer les endiviers du Nord de la France, mais en Ariège des agriculteurs ont décidé de cultiver des chicons, comme on dit là-haut.
Un producteur ariégeois en faisait déjà depuis 15 ans avec succès. Alors un conseiller de la chambre d’agriculture a tenté de convaincre d'autres agriculteurs.
Samuel Dezileau du GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en Commun) "L'attraction Terrestre" fait partie de ceux-là. Il s’est laissé séduire. Aujourd’hui, il n’est pas peu fier de montrer les chambres de forçage installées sur son exploitation et celles de ses partenaires à Mirepoix.
Les racines sont installées dans le noir dans des caisses à une température de 18 degrés et avec une humidité permanente. En trois semaines, on peut récolter les endives blanches.
L’aventure a commencé il y a cinq ans avec l’aide d’un consultant du Nord. Aujourd’hui, le maraicher bio produit cinq tonnes d’endives. Il a aligné son prix sur les endives qui viennent du Nord à environ 8 euros le kilo. Ce n’est pas une production unique ; elle permet surtout de se diversifier, de faire un complément de chiffre d’affaires et également de garder les saisonniers en hiver. Six agriculteurs produisent des endives ariégeoises, d'autres ont prévu d'en cultiver également l'année prochaine. Des formations sont en cours.
Selon l'association des producteurs d'endives de France (APEF), on cultive en France 160 000 tonnes d'endives essentiellement dans le Nord (à 95%).
