Deux suspects dans la mort de l’ours Cachou se présentaient aux élections municipales en Espagne dimanche 28 mai. Le scrutin avaient lieu ce week-end. Les deux hommes n’ont pas été élus.
Les élections municipales espagnoles avant lieu ce dimanche 28 mai. En Catalogne, les deux hommes inculpés dans l'assassinat de l'ours Cachou se présentaient sur les listes électorales de leur commune de Les, dans le Val d'Aran.
Les suspects candidats aux élections
Les deux suspects étaient tous deux présents sur la même liste électorale. José Antonio Boya et Aràn Medan se présentaient sur la commune de Llieda, sur la liste du parti de centre droit, Convergence démocratiquearanaise, respectivement à la 2e et 3e place.
"Nous sommes convaincus de leur innocence", avait expliqué le CDA au quotidien Le Monde pour justifier leur candidatures, en rappelant que les deux hommes avait "participé à d’autres élections auparavant".
Pour Marc Alonso, ancien représentant de la Fondation Oso Pardo, organisation qui s’est portée partie civile dans l’affaire, la présence des deux hommes à ces élections était la preuve "que certains les considèrent comme des héros. Cela traduit aussi le sentiment d’impunité qui règne dans le val d’Aran…"
Pourtant, ces candidatures n'ont pas eu l'effet escompté. Au contraire. A l'issu des élections, c'est la liste concurrente, de gauche UA-PSC-CP (PSC-CP) qui a recueillie 63,31% des voix et 5 sièges au conseil municpal. La liste de centre droit n'en obtient qu'un seul. José Antonio Boya et Aràn Medan n'ont donc pas été élus.
Inculpés pour "divulgation d'informations et délit contre l'environnement"
Cachou avait été retrouvé mort en avril 2020 dans le Val d’Aran en Espagne. L’autopsie révèlera que l’ours avait été empoisonné à l’antigel.
Après enquête, le procureur de Vielha, en Catalogne, avait décidé de mettre en examen deux hommes pour “divulgation d’informations et délit contre l’environnement” : l’ancien vice-président du conseil général d’Aran (Espagne), José Antonio Boya Quintana et un agent de l’environnement, Aran Medàn. Ce dernier, chargé du suivi de l’ours, est accusé d’en avoir partagé les données GPS.
Dans l’affaire Cachou, l’un des deux suspects était administrateur d’un groupe WhatsApp fort de 140 membres baptisé du nom sans équivoque de "Plate-forme anti-ours", et avait vanté à plusieurs reprises les "vertus" de l’antigel comme poison contre les ours, comme le rapporte le quotidien Le Monde
Les deux hommes n’ont toujours pas été jugés.