La taxe de séjour va augmenter de 34% pour les personnes séjournant en hôtel ou en gîte dans plusieurs départements d'Occitanie. Un hausse pour financer le projet de ligne à grande vitesse Toulouse-Bordeaux. Une décision qui met en colère certains maire dont celui d'Ax-les-Thermes.
La taxe de séjour va augmenter de 34% pour les personnes séjournant en hôtel ou en gîte dans les départements de la Haute-Garonne, du Gers, des Hautes-Pyrénées, de l'Ariège, du Lot, du Tarn, du Tarn-et-Garonne, des Pyrénées-Orientales, de l'Aude et de l'Hérault. Cette petite somme dont le vacancier s'acquitte au début ou à la fin des vacances va devenir plus rondelette.
La loi de finances pour 2023 a en effet prévu l’instauration d’une taxe additionnelle de 34 % à la taxe de séjour applicable à compter du 1er janvier 2024 pour ces départements. Depuis le 1er janvier, cette taxe dite "régionale" de 34 % s'ajoute déjà au tarif indiqué dans les Bouches-du-Rhône par exemple. L'Occitanie sera concernée au 1er janvier 2024.
Paris exempté de taxe pour le TGV
Comme dans le sud-est, les recettes de cette taxe devraient servir à financer une ligne à grande vitesse (LGV). Un projet qui fait figure de serpent de mer en Occitanie.
Cette décision met en colère certains maires dont celui d'Ax-les-Thermes avec ses 78% de lits . "La taxe de séjour chez nous augmente de 34%, prélevée par l'Etat pour un hypothétique TGV alors qu'à Paris, ils l'ont depuis longtemps et l'Etat ne les prélève pas, s'insurge Dominique Fourcade. Nous on ne l'a pas et on nous prélève et ça touche les loueurs de meublés. C'est ahurissant ! C'est un scandale !".
"Si en plus on leur met une taxe d'habitation qui augmente très fortement, ça va être un problème pour leur équilibre financier. Ils nous disent (ndlr : les services de l'Etat), c'est pas grave, ce sont les touristes qui paient. Mais le loueur de meublés quand il fait son prix, il tient compte de ça pour rester compétitif par rapport aux autres territoires".
Une taxe de plus à faire accepter au consommateur
Pour le touriste, cette taxe additionnelle s'ajoute à la taxe de séjour et n'apparaît pas comme un nouvel impôt. Mais pour les établissements accueillant du public pour des nuités, c'est une taxe de plus à faire accepter au consommateur...
"Nous on ne peut pas tout répercuter sur les prix de vente de nos locations, estime Philippe Pallares loueur de meublés à Ax-les-Thermes qui voit passer 2.000 touristes chaque année dans ses logements. Les gens vont fuir. Ils ne vont plus venir à Ax-les-Thermes. Tout augmente, l'électricité, c'est scandaleux. Tout ce qui est impôts augmente aussi. On paie de notre poche ! Ce n'est pas partagé avec le consommateur au final donc automatiquement, on s'appauvrit".
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La critique majeure formulée à l'encontre de cette taxe, c'est qu'elle risque de détériorer le taux des départs en vacances et de toucher davantage les plus modestes des touristes.