Les faits se sont déroulés durant le week-end du second tour des élections législatives. Le local syndical de la CGT de l'hôpital du Couserans en Ariège a été totalement ravagé avec des tags à connotation fasciste. Le syndicat évoque "une attaque immonde".
Les dégradations et les menaces n'ont été révélées que ce jeudi 11 juillet 2024 pour laisser le champ libre aux enquêteurs. Mais les faits remontent au week-end du 6 au 7 juillet 2024, indique la section CGT du centre hospitalier Couserans Ariège. Dans un long communiqué, le syndicat détaille "des attaques innommables et d'une ampleur inédite."
"Messages odieux glorifiant le RN et ornés de symboles nazis"
Photos à l'appui, la section syndicale CGT fait état de locaux littéralement dévastés. Portes et armoires défoncées, l'intégralité des archives ainsi que les matériels et ordinateurs détruits, mobilier lacéré... Et le pire : "les murs, portes et mobiliers ont été tagués de messages odieux glorifiant le Rassemblement National, ornés de symboles nazis, de références à des groupuscules ultra-violents d'extrême droite", relève le syndicat. Croix gammées et un "crève anarchiste" sont clairement visibles sur les photos accompagnant le communiqué de presse.
Et les dégâts ne se limitent pas à ce local syndical relativement isolé sur le site du centre hospitalier. "Ils ont fait les choses de façon méthodique et réfléchie, nous précise Patrice Chevallier de la CGT. Ils ont bouché les grilles d'évacuation et ouvert les robinets en grand." Résultat : un énorme dégât des eaux qui a touché le service de santé au travail et le service social du personnel, situé au rez-de-chaussée.
Plainte déposée, enquête ouverte
Suite aux insultes et menaces de mort inscrites sur les murs et les portes, la section CGT et la direction de l'hôpital ont déposé plainte. Une enquête a été ouverte, dirigée par le procureur de la République de Toulouse.
"Nous réaffirmons collectivement notre détermination indéfectible à ne rien céder contre
toutes les formes d’obscurantisme et d’intimidation", indique le syndicat CGT qui appelle à un rassemblement, jeudi 18 juillet en matinée.