"Nous sommes désynchronisés" : le chef de la mission Deep Time raconte la vie sous terre dans une grotte de l'Ariège

Quinze jours après leur installation, le 14 mars, dans la grotte de Lombrives (Ariège) les membres de l'expédition Deep Time donnent de leurs nouvelles par l'entremise du chef de l'expédition Christian Clot. Une vie "désynchronisée" où les conditions de vie entraînent "somnolence" et "fatigue".

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Les 15 membres de Deep Time n'avaient plus donné de leurs nouvelles depuis leur descente dans la grotte de Lombrives dans le département de l'Ariège le 14 mars 2021. Le chef de l'expédition, Christian Clot, vient d'envoyer le premier témoignage racontant la vie de cette mission qui vise à passer 40 jours sous terre pour étudier l'adaptation du corps humain à la perte de repères. Voici son récit publié sur le compte Youtube de la mission :

Le premier constat concerne tout d'abord les conditions de vie sous terre. Il y fait plus froid que prévu. "On est seulement à 10° au lieu des 12° que nous avions imaginé, explique Christian Clot. On est à 100% d’humidité au lieu des 95 % imaginés." Des différences qui paraissent infimes mais qui sont vécues "très fortement" par le groupe de 15 personnes. Cette chute des températures entraîne de plus en plus de somnolence, de plus en plus de fatigue.

Sans horaires, ni soleil

Sans "horaires, ni accès au soleil", aucun d'entre eux ne sait exactement depuis combien de jours ils sont descendus dans cette grotte immense, l'une des plus grandes d'Europe.

Les secondes, les minutes, les heures et les jours ont été remplacés par des cycles : une période de veille et une période de sommeil. "Moi je suis à mon cycle neuf détaille le chef de la mission mais il y a des personnes qui se sont désynchronisées. Certaines sont au septième cycle, d’autres à leur dixième cycle."

Trouver la manière de fonctionner

Chacun vit donc à son propre rythme ce qui entraîne les premières difficultés comme le constate Christian Clot : "On a de plus en plus de mal à nous synchroniser dans nos activités collectives, puisqu’on est tous un peu sur des moments de vie différents."

L’objectif est désormais de "trouver la manière de fonctionner" et de continuer à effectuer les "travaux scientifiques" de la mission.

Soit cela va se déliter de plus en plus, et alors ce sera difficile de fonctionner, ou au contraite on va trouver un fonctionnement collectif qui permettra malgré nos différences de rythme veille/sommeil de fonctionner en collaboration.

Christian Clot, chef de l'expédition Deep Time

Le groupe semble pour le moment tenir le choc face à une expérience vécue comme "un moment extraordinaire, hors du temps".

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