L’association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées (ASPAP) vient de lancer la "9G", un nouveau réseau de signalement de l’ours dans 9 vallées des Pyrénées Ariègeoises, pour " communiquer sur la présence de l'ours et se sentir plus en sécurité".
" Le point de départ, c’est qu’on considère qu’il y a un déficit d’information sur la présence des ours en Ariège " lance Magali Lacube, administratrice de l’ASPAP, (Association pour la sauvegarde du patrimoine d'Ariège-Pyrénées).
L’association anti-ours a lancé, lundi 3 juillet, un nouveau réseau de signalement de l’ours baptisé "la 9G", pour les 9 vallées des Pyrénées concernées.
On assiste de plus en plus souvent à des rencontres homme/ours dans nos vallées, et les gens ont peur. A leur demande, on a donc lancé ce réseau qui vise à connecter entre eux habitants et usagers des zones de présence des ours en Ariège.
Magali Lacube, administratrice de l'ASPAP
Il existe pourtant déjà un site d’information sur la présence de l’ours, mis en place par l’Etat et actualisé chaque jour ouvrable, comprenant des renseignements factuels sur les indices de présence de l’ours (empreintes, poils, crottes…) et les déclarations de constat de dommage. " Mais ils ne jouent pas vraiment la transparence ", considère l’administratrice de l’ASPAP, malgré les près de 400 évènements répertoriés par le site depuis le début de l’année.
Les "voisins vigilants" des ours
La " 9G ", ce sont donc 9 groupes WhatsApp structurés par vallées. L’ASPAP relaie les principales informations sur la présence de l’ours à des bénévoles, identifiés comme " têtes de réseau ", qui relaient eux-mêmes les informations sur le groupe.
Chaque personne du groupe peut également prévenir si elle croise l’animal ou des indices de sa présence. " Tout usager de la montagne peut venir s’inscrire, plus on sera nombreux, plus il y aura du partage d’informations et plus nous seront efficaces et informés ", résume Magali Lacube.
306 nouveaux inscrits
Pour la soirée de lancement du réseau, à la Chambre d’Agriculture de Foix, l'ASPAP a enregistré 306 nouvelles demandes d'inscription. De nombreux éleveurs ou bergers, mais aussi quelques habitants." Je suis chasseur et randonneur, et j’aimerais bien savoir un peu mieux où je peux aller sans trop risquer de tomber sur un ours, ça me rassurerait un petit peu ", explique un jeune homme venu s’inscrire au groupe WhatsApp de sa vallée.
" J’ai une maison à Ustou, on se promène souvent avec les enfants et je ne suis pas sereine. On n’ose plus sortir quand il fait nuit ", lance une mère de famille à un bénévole.
La plupart des gens qui sont venus s’inscrire ce soir sont des habitants du coin qui ont tout simplement peur, parce que l’ours descend de plus en plus près des maisons dans les hameaux.
Emmanuel Trocmé, administrateur du groupe de la zone Seix/Oust/Couflens
Près de 70 ours vivaient en 2022 dans les Pyrénées centrales, selon le rapport annuel de l’Office Français de la Biodiversité (OFB)