L'association One voice s'est attaqué à la préfecture de l'Ariège qui avait autorisé des tirs d'effarouchements renforcés contre l'ours pendant 48h. Le tribunal administratif de Toulouse a désavoué la prefecture suspendant ainsi l'autorisation.
L'association One voice s'est une nouvelle fois attaquée à la préfecture de l'Ariège qui avait pris deux arrêtés afin d'autoriser des tirs d'effarouchement renforcé contre l'ours. Ils étaient prévus les nuits du 2 au 4 août sur deux estives. Verdict : le tribunal administratif de Toulouse a invalidé les arrêtés. Une victoire pour l'association qui accusait notamment la préfecture de ne pas prendre de mesures graduelles pour la protection des troupeaux.
Annuler les tirs
La bataille autour de l'ours se passe devant la justice. Les tirs d'effarouchements, demandés par des éleveurs, sont accordés à certaines conditions qui ne seraient pas respectées selon l'association One Voice. "Le nombre d'attaque entre en ligne de compte afin de déterminer si les tirs d'effarouchements sont la dernière mesure à mettre en œuvre", explique Hélène Thouy avocate de One Voice.
Selon l'association, ces tirs pourraient éloigner l'ours de son territoire d'alimentation et entraîner des séparations entre les femelles et leurs petits.
100 brebis mortes
Mais pour les éleveurs il est urgent d'agir. "Ces tirs doivent recréer un peu de peur à l'ours ce n'est pas une mauvaise chose, explique Philippe Lacube président de la chambre d'agriculture de l'Ariège, les éleveurs n'en peuvent plus sur le terrain, les bergers arrêtent, certains sont en burn-out, cette semaine encore ce sont 100 brebis mortes dans le Couseran !".
Les tirs sont étaient prévu à partir de ce soir et pour 48h dans deux estives.
Le reportage de Juliette Meurin et Jean-Luc-Pigneux :