Dans une publication sur son site Internet, l'association Ferus, pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs, dénonce "les chiffres mensongers des opposants" à la présence de l'ours dans les Pyrénées. En réponse, notamment, aux déclarations de la Fédération nationale ovine.
Comme tous les 6 mois, l'Office français de la biodiversité (OFB) vient de publier les derniers chiffres liés à la présence de l'ours dans les Pyrénées. Il s'avère, d'après l'office que les phénomènes de prédation sont en forte hausse en 2023.
De quoi provoquer la colère de la Fédération nationale ovine, qui réclame auprès de l'Etat plus de moyens humains et matériels affectés à l’effarouchement des ours.
Du côté de l'association Ferus, engagé dans la défense et la sauvegarde des grands prédateurs, on ne l'entend pas de cette oreille. Sur son site internet, l'association dénonce la réaction des opposants à la présence de l'ours : "il est faux de relier directement ces constats aux attaques d’ours, car ils concernent toutes les causes de mortalité que les opposants s’empressent d’attribuer à l’ours."
Causes indéterminées, ou responsabilité non-écartée
Pour Ferus, l'ours n'est pas forcément lié à ces prédations relevées par l'OFB, rappelant la différence entre les "causes de la mort indéterminées", et la "responsabilité de l'ours non-écartée". Il est donc "prématuré d'affirmer que les attaques ont fortement augmenté", même si l'association reconnaît une hausse de l'activité.
Dans un rapport la Fédération ovine affirme que "900 à 1000 bêtes sont tués chaque année" par l'ours. Pour Ferus, ces chiffres sont mensongers : "Les chiffres officiels déterminant les prédations « responsabilité ours non écartée » s’élèvent à 590 bêtes en 2022."
Pour l'association, "gonfler les chiffres est un enjeu à la fois politique pour les organisations professionnelles anti-ours, mais aussi financier pour inciter à se faire indemniser toute bête morte ou perdue en estive".