Les éleveurs de brebis vont de nouveau pouvoir effaroucher les ours à l'aide d'outils sonores, lumineux voire même de balles en caoutchouc pour protéger leurs troupeaux. La ministre de la transition écologique, Elisabeth Borne a pris un arrêté paru au Journal Officiel ce samedi.
Depuis la mort d'un ours tué par balles à Ustou en Ariège le 9 juin 2020, la tension n'est pas retombée dans ce secteur des Pyrénées.
La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a signé un arrêté autorisant l’effarouchement des ours. Le texte a été publié ce samedi au Journal Officiel ce samedi.
En quoi ça consiste ?
Il s’agit d’une perturbation intentionnelle visant à faire fuir l’ours. Deux catégories d’effarouchement sont évoquées par le ministère de la transition écologique :
- un premier niveau de mesures à l’aide de moyens sonores, olfactifs et lumineux.
- un second niveau dit "dispositif renforcé". C’est la possibilité pour des personnes qualifiées (agent de l'ONF) d’utiliser des tirs non létaux sur l’animal à l’aide de cartouches en caoutchouc.
Ce n'est pas la première fois que cette mesure est prise dans les Pyrénées. Un arrêté avait déjà été mis en place à la même période l'année dernière pour une durée de six mois.
Une technique contestée par des associations environnementales
Le 29 avril 2020, le gouvernement a lancé une consultation publique sur des mesures d'effarouchement des ours dans les Pyrénées. Deux associations, Ferus et Pays de l'ours-Adet s'y opposent, s'appuyant sur les recommandations du Conseil national de la protection de la nature (CNPN). Dans un communiqué en date du jeudi 30 avril 2020, elles appellent "toutes les personnes attachées à la protection de la Biodiversité à exprimer leur opposition à l’effarouchement des ours des Pyrénées".
Pays de l'Ours-l'Adet et Ferus rappelent que des actions d'effarouchement ont déjà été expérimentées en 2019, sans montrer "aucune efficacité"