Une femelle accompagnée d'un ourson a été observée en début de semaine. Il s'agit de la première naissance de l'année détectée dans le massif des pyrénées. Elle a été vue ce mardi dans le secteur de Bethmale en Ariège.
C'est toujours un moment attendu au printemps. L'observation des naissances lors de la sortie d'hivernation des ours dans les Pyrénées.
C’est au cours du mois de mai, dès le retour des beaux jours, lorsque les femelles s’aventurent avec leur progéniture hors des tanières, que l’on peut commencer à les compter.
Ce mardi, pour la première fois, un ourson né au cœur de l’hiver a été vu en Ariège dans le secteur du Bethmale. Une naissance confirmée par les services de l'état qui assurent le suivi de la population des plantigrades dans le massif.
Les observations s’effectuent durant toute l’année, car l’animal est discret. Certains oursons sont même repérés un an après leur venue au monde.
"Logiquement, on peut espérer une dizaine de naissances, comme l’an dernier" se réjouit Alain Reynes président de l'Adet - Pays de l’ours.
La nouvelle a été relayée sur la page Facebook de l’association. "Les femelles donnent naissance à un ou 2 oursons, parfois 3, mais c’est plus rare".
Chaque année, il peut y avoir au minimum 5 à 6 naissances, et jusqu’à 10 oursons peuvent voir le jour.
Les animaux sont repérés visuellement ou grâce à des traces (empreintes, déjections, poils) par les équipes du suivi de l’ours, (des équipes de l'Office National de Chasse et de la Faune Sauvage) sur l’ensemble du massif.
Cette première naissance est une bonne nouvelle pour les défenseurs des ours. Et les chances de survie du petit plantigrade sont de 75% pour sa première année d'existence.
1/3 des femelles se reproduisent par an, une ourse donnant une portée tous les 2 ans, si tout va bien.
Ces observations régulières montrent la bonne santé des ours dans les Pyrénées, pourtant la reproduction ne suffira pas à sauver la population dans le massif, selon les spécialistes.
52 spécimens se répartissent sur la chaine, mais la diversité génétique des plantigrades n’est pas satisfaisante.
Pour Alain Reynes "il faut d’autres lâchers". Même si pour l’instant personne ne sait s’il y en aura, "contrairement à ce qui a pu être dit, le plan de restauration de la population des ours n’est pas remis en cause" confirme le président de l'association Pays de l'ours.