Dans le cadre de la coopération entre l'Occitanie et l'Andorre, le projet d'un tunnel paravalanche près de l'Hospitalet-près-l'Andorre connaît une avancée. Cet ouvrage devrait voir le jour d'ici quatre ans.
Mardi 26 octobre a eu lieu une réunion entre le préfet d'Occitanie Etienne Guyot et le chef du gouvernement de la Principauté d'Andorre Xavier Espot. Ceci dans le cadre du dialogue transfrontalier Occitanie-Andorre : la cinquième édition de ce dialogue s'est donc tenue à Toulouse, en présence d'une délégation andorrane et d'élus de la région.
Parmi les dossiers de coopération évoqués, l'épineuse question de la gestion des routes menant à l'Andorre. Depuis 2017, et la signature d'accords bi-latéraux, la France et l'Andorre travaillent de concert à l'amélioration de la viabilité des accès routiers à l'Andorre. Régulièrement, les routes entre l'Ariège, les Pyrénées-Orientales et la Principauté font l'objet de fermetures, pour cause de chutes de pierres ou d'avalanches.
Une galerie de 300 mètres
"Le comité stratégique qui s’est réuni a pris acte de la bonne avancée des travaux tout au long de l’année 2021", a affirmé la préfecture de région. Deux nouvelles aires de chaînages sont par exemple opérationnelles depuis cette année, à Mérens-les-Valls et à l'Hospitalet-près-l'Andorre.
Néanmoins, cela ne suffit pas. Le projet d'un tunnel ou paravalanche, "situé au droit de la route nationale 20 sur la commune de l’Hospitalet-près-l’Andorre" a donc été acté.
Dialogue 2021 Occitanie - Andorre
— Préfet de région Occitanie et de Haute-Garonne (@PrefetOccitanie) October 26, 2021
Gestion de l’eau, amélioration des accès routiers et prévention des risques naturels sont au programme des premières séquences ce matin. pic.twitter.com/qLDGtPVaGH
Cet ouvrage, une galerie paravalanche, serait long de 300 mètres. Les deux parties concernées envisagent d'en lancer le chantier de construction à l'été 2023, après appel d'offres. Le tunnel pourrait donc se concrétiser d'ici quatre ans. La mise en service est, en effet, espérée pour 2025.
21 millions d'euros et deux ans de travaux
Le coût de l'ouvrage est estimé à plus de 20 millions d'euros, pris en charge à 50 % par la Principauté d'Andorre, qui a bien entendu intérêt à protéger ces axes, et par là-même, ne pas contrarier l'arrivée des touristes français en période hivernale notamment.
Conséquence et non des moindres toutefois, si les travaux durent - comme prévu - deux ans, sur la RN320, les automobilistes ne pourront évidemment pas l'emprunter durant cette période. La fermeture de l'axe sera compensée par la réouverture de la RN22.