Impossible de visiter les vestiges du château de Lagarde cet été en Ariège. Pour des raisons de sécurité, il est désormais interdit d’accéder à la partie haute du site surnommé "le petit Versailles des Pyrénées". Un coup dur l’association qui se bat pour faire vivre ce lieu depuis 12 ans, le château est à vendre pour zéro euro.
Vous rêvez de vivre la vie de château. Voici peut-être la bonne affaire. Le château de Lagarde en Ariège est à donner. Mais attention tout de même, ce pourrait être un cadeau empoisonné.
Plus de visites du château
Il trône toujours fièrement à la frontière de l'Ariège et de l'Aude. Mais le temps a laissé des traces sur cet ancien château-fort du 11ème siècle. Surnommé "le petit Versailles des Pyrénées" n'accueillera pas de visiteurs pour cet été 2024.
Pour les bénévoles de l'association Per Lé Castel, qui faisait visiter ses ruines depuis 10 ans, c'est un coup dur : "On avait plus de 10.000 visiteurs par an et ça marchait parfaitement", se souvient son président.
Question de sécurité
Sur son site internet, l'association précise : "Après 12 ans d'une aventure collective, pour des raisons administratives, nous avons le regret de ne plus pouvoir assurer les visites sur le site du château. Nous en sommes tous désolés". La décision vient de la DRAC, la Direction régionale des affaires culturelles.
Les normes de sécurité auront eu raison de l’enthousiasme et de la patience des propriétaires du château en ruine de Lagarde, dans l’Ariège. Ils recherchent désormais un repreneur.
— Figaro Immobilier (@Le_Figaro_Immo) July 4, 2024
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Elle a interdit l’accès à la partie haute du château pour des raisons de sécurité. La partie basse reste ouverte gratuitement. "On est dépité et en colère, on nous demande de faire des travaux sur le château, mais il est mort !", s'indignent les bénévoles de l'association. "C'est impossible. Pour rendre le château totalement accessible, il faudrait des millions d’euros".
"Si quelqu'un en veut, on l'offre"
Le château de Lagarde est classé monument historique depuis 1989. Les services de l’État ont listé les travaux à réaliser en urgence pour que les visites puissent continuer. Mais le petit collectif n’en a pas les moyens : "Le chantier de restauration coûterait deux fois plus cher que celui de Notre-Dame de Paris", reconnaît son président.
L'association tente donc de trouver des solutions : "Si quelqu’un en veut, on l’offre", déclare son président. Reste à trouver le mécène, qui n'aura pas peur de ce cadeau empoisonné, ou peut-être faire appel à la fondation du Patrimoine pour décrocher des aides.
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En attendant, l'association Per Lé Castel envisage toutefois de maintenir des animations prévues cet été aux abords du château, comme un rassemblement de voitures et motos anciennes ou des marchés.