VIDEO - Des images montrent des poulets malades ou morts dans un élevage en Ariège

Deux militants de l'organisation Direct Action Everywhere se sont introduits dans un élevage ariégeois et viennent de publier une vidéo montrant des animaux malades ou même morts parmi les milliers de poulets. L'éleveur proteste et affirme qu'il respecte le cahier des charges Label Rouge. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est une nouvelle vidéo dénonçant les conditions d'élevage des animaux en France. Cette fois, c'est l'organisation de défense de la cause animale Direct Action Everywhere (DXE France) qui a envoyé deux de ses militants visiter, illégalement et caméra au poing, un élevage industriel de poulets situé en Ariège.

Sur les images d'un hangar ou les volailles sont élevées en espace clôt, on voit plusieurs animaux malades, notamment souffrant des pattes et ayant du mal à se déplacer. Des animaux affaiblis qui semblent ne pas pouvoir se nourrir correctement.
 

Des cadavres parmi les animaux vivants

On voit aussi plusieurs cadavres, notamment des poussins, présents parmi les animaux vivants. La vidéo n'est pas datée, mais l'un des militants, William Burkhardt, contacté par France 3, indique que les images ont été réalisées en janvier 2018 et que la diffusion ne se fait que maintenant, en raison de la coordination des opérations du même type avec d'autres associations, notamment L214.
 

Deux versions qui se contredisent

Les militants de l'association ont ensuite interviewé un homme à son insu en caméra cachée : il y indique fournir notamment la marque Carrefour et précise que lui-même ne consomme pas ses propres volailles. Précisément, l'homme dit "je n'en consomme pas beaucoup non ?".

Mais l'éleveur qui nous avons joint au téléphone indique que ce n'est pas lui sur la vidéo mais un ancien salarié. Surtout, s'il dénonce la méthode employée par les militants, "qui sont entrés en infraction sur mon exploitation", il conteste la véracité des images : "Je pense qu'ils sont entrés avec des poulets malades et qu'ils les ont filmés avec les miens". 

Il brandit le Label Rouge qu'il a obtenu et indique que les animaux ont accès à l'intérieur et que son exploitation est régulièrement visitée par les inspecteurs de l'organisme certificateur et par les techniciens du groupement qui commercialise les poulets (Groupement Sud-Ouest Volailles). "Je n'ai aucun souci, il n'y a pas de poulets morts chez moi". 

Les poulets, élevés sur place pour le groupement sont ensuite commercialisés auprès de grossistes qui fournissent notamment des grandes surfaces. 
 

La vidéo en question

Voici donc la vidéo en question. Ce que l'on y voit et, comme on vient de le lire, totalement contesté par l'éleveur, qui parle de manipulation. 
"Ce que nous souhaitons à travers cette vidéo, explique William Burkardt, le militant à l'origine de ces images, ce n'est pas pointer du doigt tel ou tel élevage, ici en Ariège, mais montrer que c'est toute la filière de l'élevage industriel qui agit de même. Les éleveurs de poulets disent qu'ils ont 20 % de perte et c'est que c'est normal. Nous nous disons que non ce n'est pas normal et que cela doit cesser". 

En avril dernier, L214 avait révélé des images choc dans un élevage de porcs dans le Tarn, contraignant ensuite l'administration à effectuer de nouveaux contrôles dans cette exploitation et à imposer des travaux à l'éleveur. 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information