Jean-Pierre Bel relativise la défaite de la gauche : "il n'y a pas eu de raz-de-marée"

L'Ariégeois Jean-Pierre Bel, qui cède ce mardi la présidence du Sénat, relativise la défaite de la gauche lors du renouvellement partiel de la Haute assemblée et pointe une "déculpabilisation" des grands électeurs ayant conduit à l'élection de deux sénateurs Front National.

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"J'avais dit au mois de mars que je pensais que nous allions garder le Sénat. J'imaginais une défaite de la gauche aux municipales mais pas à ce niveau-là. Si comme je l'imaginais nous avions perdu 130 villes de plus de 10.000 habitants, je pense que nous aurions gardé le Sénat; en réalité nous avons perdu 180 villes de plus de 10.000 habitants (...) 96% du collège sénatorial est issu des collèges municipaux", a analysé M. Bel. "Il n'y a pas eu de raz-de-marée" en faveur de la droite. "Nous avons bien tenu", a estimé au demeurant l'ex-sénateur de l'Ariège.

Interrogé sur l'entrée de deux sénateurs FN, M. Bel a répondu: "Les grands électeurs, c'est un tiers encarté plutôt à gauche, un tiers à droite et au milieu il y a des grands électeurs qui suivent un peu l'air du temps. (...) S'il y a eu une déculpabilisation d'un certain nombre de ceux qui étaient appelés à voter, cela conduit à ce genre de résultats".

Jean-Pierre Bel ne sera pas un "ermite dans une... par FranceInfo
M. Bel, devenu président du Sénat après la victoire des socialistes lors du renouvellement partiel de 2011, avait annoncé en mars qu'il ne se représenterait pas. "J'ai toujours été opposé au cumul des mandats, non seulement en nombre mais aussi en durée, et j'ai considéré qu'il ne fallait pas donner l'image d'élus qui s'accrochent indéfiniment à leur fauteuil", a-t-il expliqué.

"Je me souviendrai toujours de ce 1er octobre 2011. Premier président socialiste du Sénat depuis cinquante ans : pas une grande chaîne de télévision ne m'a invité sur un plateau", a-t-il regretté. Mais "si c'est briller dans un narcissisme médiatique pour exister, ce n'est pas mon sujet".

"J'ai envie de faire des choses, je me sens en pleine forme, je peux avoir des activités après avoir eu trente ans de vie politique élective, je peux servir là ou je peux exercer une compétence", a conclu M. Bel en évoquant son avenir. Le Canard enchaîné écrivait récemment que M. Bel pourrait être nommé conseiller à l'Elysée et ambitionnerait de devenir ambassadeur en Amérique Latine.

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