Phillipe Poutou a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle lors de l'Université d'été du NPA ce week-end à Port-Leucate dans l'Aude. C 'est la troisième fois que Philippe Poutou se présente à ce suffrage.
À l'occasion de la treizième édition de l'université d'été du NPA, le Nouveau Parti Anticapitaliste, à Port-Leucate, dans l'Aude, Philippe Poutou, "ouvrier au chômage" et conseiller municipal d'opposition à Bordeaux, a annoncé officiellement sa candidature à l'élection présidentielle de 2022 en présence de 700 militants.
Ce sera la 3ème fois que Philippe Poutou se lance dans la course à la Présidentielle et le NPA souhaite bien sûr faire mieux qu’en 2012 (1,15%) et qu’en 2017 (1,09%). Ces derniers mois, la petite formation d’extrême gauche était en discussion avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon pour évoquer un rapprochement. En vain, ses militants ont finalement décidé de présenter une candidature autonome.
Philippe Poutou est un syndicaliste et un homme politique, il s'est fait connaître comme délégué syndical CGT de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) lorsqu'il a participé au mouvement social pour empêcher la fermeture du site. Avec le slogan "Nos vies, par leurs profits", Philippe Poutou a mené sa campagne 2017 contre le système capitaliste avec des propositions que l'on retrouve aujourd'hui.
Philippe Poutou : « on est pour une écologie radicale et anticapitaliste, qui pose la question de l’expropriation ! »https://t.co/5bVS01m0hR
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) August 22, 2021
Une campagne extrêmement à gauche
Ses principaux thèmes de campagne sont déjà connus : porter le Smic net à 1.800 € par mois (contre 1.554 € bruts aujourd’hui), y compris lorsque l’on est sans travail, augmenter les salaires de 400 € pour tous, exproprier ou nationaliser les banques, rendre les transports gratuits, ramener les indemnités des élus au salaire médian de la population.
Ce programme, c'est l'interdiction des licenciements, la question du partage et de la réduction du temps de travail, la retraite à 60 ans. C'est aussi la question d'expropriation et de la socialisation de secteurs entiers de l'économie, comme la santé, la recherche ou les banques, mais également de l'énergie et des transports pour lutter contre la crise climatique.
Lors de l'Université d'été, sur le littoral, non loin de Narbonne, il s'est positionné sur le mouvement des antivaxs : "Nous sommes entièrement d'accord avec la colère, qui est réelle, contre la politique de Macron, qui est une politique de surveillance, de contrôle, avec d'énormes dégâts sociaux et démocratiques. Par contre, nous sommes en désaccord avec toute la partie "revendications antivax". Nous sommes pour un vrai service public de santé et une véritable campagne vaccinale. La santé doit être une question collective, pas individuelle" a -t-il déclaré.
L'université d'été du NPA se tient du 22 au 25 août au village vacances Rives des Corbières à Port-Leucate.