La jument était en train de pouliner dans un pré. Mercredi dernier, à Fonters-du-Razès, dans l'Aude, un agriculteur a vu une cinquantaine de vautours s'abattre sur la pouliche, laissée pour morte ainsi que son nouveau-né.
L'histoire n'est pas ordinaire. Elle s'est déroulée à une dizaine de kilomètres au sud de Castelnaudary. D'après Elie Soula, le propriétaire, la jument était en train de mettre bas lorsque les rapaces en grand nombre ont fondu sur elle. La jument et son petit ont été retrouvés morts. Une expertise, menée par un vétérinaire indépendant, doit rendre ses conclusions dans les jours qui viennent. Mais déjà les réactions se multiplient autour de Fonters-du-Razès.
D'après lui, une brebis vivante a déjà été attaqué l'an dernier sur la commune par des vautours. Serge Vialette s'interroge sur la possibilité d'indemniser l'agriculteur concerné. "Nous avons un plan loup, un plan ours, mais pas de plan vautour". Le président de la FDSEA de l'Aude va plus loin: " C'est peut-être bien de faire plaisir aux bobos écolos, mais il y a ici un vrai problème de fond. Il faut contenir ces prédations"."La population de vautours atteint un nombre inacceptable" explique Serge Vialette, le président de la FDSEA de l'Aude.
"Les vautours sont des équarisseurs" rétorque Yves Rouleaux, de la LPO (Ligue de Protection des oiseaux). Ils s'attaquent en général à des cadavres ou à des bêtes très mal en point"
Yves Rouleaux précise que des troupeaux de vaches, plus d'une centaine, broutent au pied du Pic de Bugarach à moins d'une centaine de mètres d'une forte population de vautours, "et il n'y a jamais eu de problème". Il faudra attendre le résultat de l'expertise pour en savoir plus. L'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage est saisi de l'affaire.